La police de San Francisco n’aura finalement pas recours à des robots tueurs


Il y a quelques semaines, la police de San Francisco avait déposé une demande officielle afin d’utiliser des robots pour ouvrir le feu sur des suspects.

Finalement, les critiques ont fait reculer les décideurs au sujet de cette demande, en tout cas pour l’instant.

Une demande suscitant l’indignation

En 2018, 21 pays se sont officiellement engagés à ne pas utiliser de robots tueurs, suivis par plusieurs milliers de scientifiques ayant promis de ne jamais mettre au point ce genre de machines. Rappelons tout de même que lorsque l’on évoque la notion de « robots tueurs », il s’agit ni plus ni moins d’armes létales autonomes. Or, les craintes relatives à la fabrication et à l’utilisation de ces engins portent notamment sur la possibilité qu’apparaisse par la suite une nouvelle génération d’armes de destruction massive.

A la fin du mois de novembre 2022, les services de police de San Francisco (SFPD) ont déposé une demande officielle auprès du conseil de surveillance de la ville. L’objectif ? Obtenir le droit d’utiliser des robots en capacité d’abattre des suspects si besoin. Néanmoins, comme le rapporte le San Francisco Chronicle dans un article du 6 décembre 2022, le conseil de surveillance de la ville a fait marche arrière.

En effet, s’il a été tout d’abord question d’une approbation après un premier vote, le second s’est soldé par des résultats défavorables à la mesure : huit voix contre et trois pour. Il faut dire que les résultats du premier vote ont suscité une importante vague d’indignation.

Crédits : Todd Lappin / Flickr

Une issue finale encore incertaine

Le conseil de surveillance de San Francisco a voté une nouvelle version de la proposition en question. Ainsi, le texte interdit le recours à des robots, même s’il s’agit de faire face à des suspects très dangereux de type kamikazes ou tueurs de masse. Quant à la demande originelle émanant de la police, celle-ci a été renvoyée pour un examen plus approfondi. Autrement dit, l’issue de cette affaire reste incertaine. En effet, il pourrait s’agir d’abandonner la dite proposition – au profit de la nouvelle version – ou encore tenter de l’affiner, par exemple en fixant des limites plus strictes au sujet de l’utilisation des robots.

Selon le média étasunien, la première demande de la police lui aurait permis – en cas de validation – de déployer des robots ayant une force létale dans certains cas précis. Ces cas sont principalement relatifs à un risque imminent de mort pour les agents (ou les civils) et seulement si la police a déjà tenté d’autres méthodes pour stopper le ou les criminels. Par ailleurs, toute prise de décision aurait été obligatoirement validée par un haut responsable de la police de San Francisco.

Aux États-Unis, le débat sur la question des robots tueurs fait rage. Les personnes favorables estiment que les robots pourraient permettre de renforcer la sécurité des forces de l’ordre dans certains cas particuliers. Quant aux opposants, ceux-ci évoquent une atteinte aux libertés civiles et proposent que la police recherche plutôt des moyens de réduire l’usage de la force.

Lire aussi : Les « robots tueurs » sont déjà là. Ils ne ressemblent juste pas à ce que vous pensez

Source : Sciencepost


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