La Suisse va construire un système de transport de marchandises autonome et souterrain


Le pays le fait afin de réduire sa dépendance à l’égard de l’expansion des réseaux ferroviaires et routiers.

En décembre dernier, le Parlement suisse a approuvé le cadre juridique permettant le transport souterrain de marchandises dans le pays. Cela signifie qu’à partir du mois prochain, la Suisse pourra officiellement commencer les travaux visant à faire de ce projet une réalité, a récemment rapporté IEEE Spectrum.

Le développement des villes s’accompagne d’une croissance de l’activité économique et d’un besoin accru de routes et de réseaux ferroviaires. À l’époque, une autoroute à 10 voies était considérée comme un luxe ; nous disposons aujourd’hui d’autoroutes à 26 voies, et celles-ci devraient se remplir plus vite que prévu.

Si vous cherchez les raisons de ce phénomène, consultez cette vidéo qui explique pourquoi l’ajout de routes ne résout pas le problème de la congestion. Toutefois, si vous êtes plutôt tourné vers l’avenir et que vous souhaitez voir une solution possible à ce problème, nous avons trois mots pour vous : Cargo sous terrain (CST).

Qu’est-ce que Cargo sous terrain ?

Cargo sous terrain est le fruit d’une collaboration entre plusieurs entreprises suisses actives dans les secteurs du transport, de la logistique, de la vente au détail, des télécommunications et de l’énergie. Le concept utilise le principe des systèmes de convoyage automatique pour relier les centres de production et de logistique aux centres urbains.

Les centres du système sont équipés d’ascenseurs verticaux qui peuvent charger et décharger des marchandises de manière automatisée dans le système de transport qui est entièrement souterrain. Le transport des marchandises dans le système de transport est assuré par des véhicules électriques qui se déplacent à une vitesse constante de 30 km/h et transportent les marchandises sur des palettes ou des conteneurs modifiés.

Les denrées alimentaires et les marchandises réfrigérées peuvent également être transportées dans ce système à l’aide de véhicules compatibles avec la réfrigération, tandis qu’une voie aérienne dans le même tunnel peut être utilisée pour transporter des marchandises plus petites.

Comme le détaille CST sur son site web, la distribution des marchandises transportées de manière groupée est planifiée longtemps à l’avance, et les livraisons aux canaux de vente et aux clients peuvent être coordonnées à partir de la plate-forme, au lieu de trajets individuels à partir du réseau de chaque fournisseur. Non seulement des véhicules respectueux de l’environnement peuvent effectuer ces livraisons, mais ils peuvent également être déployés sur ces itinéraires de la manière la plus efficace possible sur le plan énergétique.

Comment la Suisse compte-t-elle s’y prendre ?

Proposé pour la première fois en 2016, le CST était estimé à 3,5 milliards de dollars pour un réseau de 500 km s’étendant de Saint-Gall, dans le nord-est du pays, à Genève, dans le sud-ouest.

Cependant, le projet qui débutera le 1er août ne comprend qu’une courte phase de 70 km entre les villes de Härkingen-Niederbipp et Zurich, qui comprendra 10 hubs de connexion et devrait être achevée d’ici 2031. Le coût du projet pour cette phase pilote est estimé à 3 milliards de dollars, le coût total du projet s’élevant à 35 milliards de dollars.

Le coût n’est pas un facteur de ralentissement pour ce projet qui est entièrement financé par des fonds privés. Les investisseurs du projet sont convaincus que leur système, qui fonctionne à l’énergie renouvelable, est un investissement à long terme et qu’il permettra de réduire considérablement le nombre de véhicules de transport de marchandises une fois le projet achevé, en 2045.

Lire aussi : Ce camion autonome sans cabine est prêt à circuler sur la voie publique

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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