Le commerce de détail britannique est inondé d’essais de reconnaissance faciale et d’identification numérique


État de surveillance.

Ce que certains pourraient considérer comme une “fixation sur la vérification de l’âge” des autorités britanniques se poursuit, cette fois avec des projets pilotes dont l’objectif est, comme toujours, noble : s’assurer que de l’alcool n’est pas vendu à des mineurs dans les magasins ou les lieux d’accueil.

Mais – comme toujours – il y a pas mal de “risque de création d’un État de surveillance” dans tout le projet une fois que l’on gratte la surface, en particulier parce que celui-ci va jusqu’à utiliser la biométrie, entre autres technologies, pour atteindre ledit objectif.

Les essais ont été organisés à différents moments de l’année 2022 dans plusieurs villes d’Angleterre, dont Leeds, Manchester, Liverpool et Nottingham, où l’université Trent s’est associée aux bars locaux pour surveiller les étudiants qui achètent des boissons alcoolisées.

Le public a eu l’occasion d’en apprendre davantage sur le sujet à la fin de l’année dernière, lorsque le ministère du numérique, de la culture, des médias et des sports (DCMS) a publié les résultats des essais en bac à sable du ministère de l’intérieur, qui portaient sur deux méthodes : les applications d’identification numérique et les caisses à lecture optique.

Les conclusions couvrent les résultats de l’application d’identification numérique 1account, de la chaîne de supermarchés Asda – qui a utilisé des caisses libre-service à technologie de scan facial, tout comme Co-op, et Innovative Technology (avec sa méthode de vérification de l’âge ICU), ainsi que Fujitsu, qui a développé une application, tout comme MBJ Technology.

Morrisons, une autre chaîne de supermarchés, a participé en testant la technologie de scan facial développée par Yoti, et Tesco et les magasins de Spinningfields et Oxford Road se sont tournés vers la même “entreprise d’identité numérique” et son algorithme “IA” afin de participer aux essais.

La biométrie des veines des doigts était en jeu lorsque FinGo a déployé sa technologie au Hatch de Manchester, qui rassemble des détaillants, des brasseries, des restaurants, etc.

Et le résultat de ces essais ? Peu concluants, selon les rapports détaillant les résultats de chaque participant. Des facteurs comme les conditions d’éclairage, le signal wi-fi ou la puissance de la batterie du téléphone ont fait “varier considérablement” les résultats.

Quoi qu’il en soit, Yoti a indiqué sur son site que les supermarchés étaient favorables à l’idée d’utiliser la biométrie pour vérifier l’âge des clients, ainsi qu’à une législation qui conduirait à son adoption (probablement l’objectif principal de l’exercice).

Yoti est optimiste sur toute la ligne. Selon l’article du blog, les chaînes de magasins ont apprécié, les clients aussi, et ils seraient heureux de voir leur visage scanné et leurs données biométriques restituées aux caisses des supermarchés.

Lire aussi : La police espagnole va déployer la reconnaissance faciale automatisée

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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