Rolls-Royce va développer des mini-réacteurs nucléaires pour décarboniser le réseau électrique


Dans un monde où l’ESG fait fureur et où la transition du charbon vers des sources d’énergie plus propres est primordiale, le Royaume-Uni est devenu le dernier pays à adopter l’énergie nucléaire.

Selon un communiqué de presse de la société, Rolls-Royce Holdings Plc a levé 617 millions de dollars pour financer “la prochaine génération de technologie d’énergie nucléaire à faible coût et à faible émission de carbone”.

Le groupe Rolls-Royce, BNF Resources UK Limited et Exelon Generation Limited développeront de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) qui permettront au pays de respecter ses engagements en matière de consommation nette zéro. Les SMR seront construits au Royaume-Uni et pourront être exportés vers des clients du monde entier.

Chaque semaine qui passe confirme la thèse que nous avons exposée ici en décembre dernier (voir Les actions d’uranium s’envolent : est-ce le début de la prochaine folie ESG), à savoir que le nucléaire serait largement adopté en tant que technologie habilitante nette zéro pour les réseaux électriques.

Warren East, PDG de Rolls-Royce, ajoute que le programme SMR est l’une des façons dont Rolls-Royce répond à la nécessité de s’assurer que le Royaume-Uni continue à développer des moyens innovants pour faire face à la menace mondiale du changement climatique.

“Avec la technologie SMR de Rolls-Royce, nous avons mis au point une solution énergétique propre capable de fournir une énergie nette zéro compétitive et évolutive pour de multiples applications, de la production d’électricité pour le réseau et l’industrie à la fabrication d’hydrogène et de carburant synthétique”, a déclaré M. East.

Les SMR constituent une solution bien moins coûteuse que les grandes centrales nucléaires utilisées depuis plus d’un demi-siècle. L’énergie nucléaire sera au cœur de la stratégie britannique visant à atteindre des émissions nettes de carbone nulles dans les prochaines décennies, à l’instar du reste du monde.

Une combinaison d’énergie nucléaire via les SMR, d’énergies renouvelables, de capture et de stockage du carbone pourrait faire partie d’un réseau équilibré à zéro émission nette.

Le mois dernier, nous avons noté que la France adoptait également le nucléaire dans le cadre de la stratégie de décarbonisation du président Macron.

Rappelons que l’Allemagne tente d’arrêter le démantèlement de ses réacteurs nucléaires. Une lettre récemment adressée au FT, signée par des professeurs d’Oxford, de Harvard et de l’Université américaine, ainsi que par un groupe d’écologistes, exhorte l’Allemagne à reporter sa sortie du nucléaire dans l’intérêt de l’environnement.

De même, le mois dernier, le deuxième plus grand consommateur d’énergie de la Pologne a envisagé de passer aux réacteurs SMR pour contribuer à la production d’énergie verte.

Et il y a quelques jours à peine, la Chine s’est imposée comme le grand adepte mondial de l’énergie nucléaire en prévoyant 150 nouveaux réacteurs au cours des 15 prochaines années, dans le but de passer du charbon à des sources d’énergie plus propres.

L’une des plus grandes histoires concerne l’entreprise qui alimentera la révolution nucléaire verte, comme la plus grande société d’uranium cotée en bourse au monde, Cameco Corp.

Les ambitions nucléaires actuelles des entreprises et des pays pour alimenter l’engouement pour l’ESG seront payantes pour ceux qui ont acheté des actions d’uranium.

Lire aussi : D’anciens ingénieurs de SpaceX construisent un réacteur nucléaire portable et bon marché

Source : Zero Hedge – Traduit par Anguille sous roche


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