Une compagnie française pour les habitations imprimées en 3D sur Mars


La science-fiction française a une esthétique très particulière. De Luc Besson à René Laloux, Enki Bilal, Philippe Druillet, Moebius, un style distinct émerge : futuriste, magnifiquement coloré, mais pas tout à fait comme notre monde est conçu.

La NASA a lancé un défi d’habitations pour Mars imprimées en 3D. La compétition, qui demande aux participants de “développer des concepts architecturaux”, est ouvert uniquement aux personnes basées aux États-Unis – mais cette société d’impression 3D française Fabulous n’a pas cessé de faire parler d’elle, en collaboration avec le Centre national français de la recherche scientifique (CNRS) et Mars Society.

Le design créé par une équipe de scientifiques, architectes, spécialistes de l’image et des spécialistes d’impression 3D est appelé Sfero, un nom qui signifie «sphère», «fer» et «eau», et il ressemble à un igloo croisé avec une gouttelette d’eau sur la surface de Mars.

La partie “en fer” de la conception vient du fer dans la composition de Mars, ce qui donne à la planète sa couleur rouge. Fabulous dit que celui-ci pourrait être récolté et reconverti pour la structure de base de l’habitation Sfero.

L’autre élément qui s’est révélé présent sur Mars, l’eau sous forme de glace, serait également utilisée dans la construction de l’habitat.

“Une poche d’eau insérée entre deux coques en fer offrirait les avantages suivants : la transparence, en particulier pour établir une usine dans la biosphère de l’habitat, la protection contre le rayonnement solaire – il est en effet prouvé que l’hydrogène est la meilleure protection contre les rayonnements solaires. Une couche de 30 centimètres d’eau et donc l’hydrogène est suffisante pour produire cette protection – et un rappel psychologique permanent de l’élément principal de la planète mère, l’eau constituant une sorte de liquide amniotique de protection pour l’homme”, dit la page du projet Sfero.

Le fer serait récolté par un bras robotisé travaillant au sol. Le fer serait alors extrait et le métal en poudre servirait pour des impressions en 3D, dans lequel un laser façonne le métal en forme selon un modèle 3D, couche par couche.

La structure est beaucoup plus grande qu’il n’y paraît. La moitié de cela est en-dessous de la surface, au-dessous de la structure principale, dans l’isolation naturelle du sol. La structure entière est construite autour d’un pôle central dans une fondation solide. Cela permettra également de récolter l’eau du pergélisol, ou du sol gelé en permanence, pour nourrir l’isolation de l’eau sur la couche supérieure, et irriguer les plantes.

Alors que l’habitat n’est pas entré dans le concours de la NASA, Fabulous ne croit pas que son temps a été perdu avec la conception de Sfero.

«La compétition est réservée uniquement pour les citoyens américains, mais nous avons décidé de montrer le savoir-faire français en matière d’impression 3D, de voyage spatiale, et d’architecture», a écrit Arnoult Coulet.

“Si vous vous demandez encore pourquoi nous avons passé l’été sur ce projet, sachez que ce qui est possible sur Mars est également possible sur Terre. La construction est le nouveau terrain de jeu de l’impression 3D, démontrée par des applications commerciales à venir et actuellement entreprise à Dubaï, en Chine et Amsterdam. En tant que cabinet de consultants spécialisés en impression 3D, nous suivons cette évolution de très près.”

Source : CNet par Michelle Starr / Image : Fabulous


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