Covid-19 : Mario Monti souhaite des « moyens moins démocratiques » pour diffuser l’information


Effectuant une métaphore entre la pandémie et une situation de « guerre », l’ancien président du Conseil italien Mario Monti a estimé nécessaire que le gouvernement s’implique dans le domaine de l’information au sujet de l’épidémie de Covid-19.

« Nous devons trouver des moyens moins démocratiques de diffuser, seconde par seconde, des informations » : c’est ce qu’a déclaré en direct à la télévision le 27 novembre sur La7, le sénateur à vie et ancien président du Conseil italien Mario Monti au sujet du traitement par les médias de la crise du Covid. « Dans une situation de guerre […] il faut accepter des limitations aux libertés », a-t-il justifié d’un ton docte.

L’allégorie de la guerre lui a plus largement servi pour appuyer son argumentaire. « C’est comme si nous étions en guerre. Mais personne n’a posé le problème de l’adaptation de la politique de communication à la guerre », a-t-il poursuivi soulignant que dans ce cas, cette guerre n’était pas dirigée « contre un autre Etat », mais bien « contre une chose commune à tout le monde ».

Mario Monti a ainsi estimé qu’« au fur et à mesure de la progression de la pandémie ou lors de futures catastrophes sanitaires », il faudrait « trouver un système qui […] dose les informations depuis le sommet », tout en conciliant ce système avec « la liberté d’expression ».

Inspiré et instruit par les autorités sanitaires, le gouvernement «doserait» l’information

Dans une telle perspective, ce serait selon l’ancien président du Conseil italien au « gouvernement, inspiré et instruit par les autorités sanitaires » de « doser », selon ses termes, l’information.

Il a tenté par la suite d’atténuer la portée de ses propos en se défendant d’avoir voulu parler de toute forme de censure. « Pas de censure, plutôt un nouveau rôle pour l’information dans une situation d’urgence », a-t-il ainsi assuré tout reconnaissant par la suite avoir « utilisé une expression malheureuse et inappropriée ».

Expliquant que de multiples restrictions des libertés fondamentales avaient été imposées à la population, Mario Monti s’est demandé s’il était « opportun » que chaque chaîne de télévision consacre des heures chaque jour à la pandémie de Covid-19. « Et ce n’est pas parce qu’elle touche au monde de l’information [que cette question] doit être considérée comme une question illégitime et profanatrice », a-t-il insisté.

L’Italie a depuis peu instauré un second pass sanitaire, qui favorise notamment les personnes vaccinées, et qui entrera en application le 6 décembre. Il se substituera notamment au green pass classique pour quiconque souhaite accéder aux lieux accueillant du public, comme les stades de football.

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Source : RT France


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