Coronavirus : les masques chirurgicaux et en tissu nous empoisonnent-ils ?


Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef du nouveau magazine conso “Kali” décortique la composition des masques et explique pourquoi certains sont dangereux pour la santé.

Karolina Grabowska / Pexels

Les masques jetables sont devenus des objets du quotidien depuis l’arrivée du coronavirus. Fabriqués à partir de plastique non-recyclable, certains modèles contiendraient des substances potentiellement dangereuses pour la santé. Abandonnés dans la nature, ils sont aussi un fléau pour les océans. Alors quels masques choisir ?

Tout d’abord, un masque chirurgical est “composé essentiellement de plastique, mais on peut y trouver aussi des nanoparticules” démarre Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef du nouveau magazine conso Kali. “La particularité des nanoparticules, c’est que ce sont des particules extrêmement fines. Elles sont tellement petites qu’elles vont passer toutes les barrières physiologiques de votre organisme pour se loger au cœur des cellules. Et par exemple, les nanoparticules de dioxyde de titane qu’on retrouve dans nos masques. En fait, elles sont considérées comme cancérogènes à l’inhalation”, poursuit-elle.

“Rien que le 28 octobre dernier, par exemple, l’Institut de Santé Belge a détecté des nanoparticules de dioxyde de titane dans de nombreux masques, à tel point qu’ils ont été retirés du marché de par leur dangerosité”, précise Christelle Pangrazzi.

Comment savoir si le masque que j’utilise est potentiellement toxique ?

“C’est très très difficile à déterminer, mais il y a une lumière qui doit s’allumer si vous voyez des allégations telles que ‘virucide, bactéricide, cinq fois plus efficace’… Si on vous promet des allégations technologiques, là, il faut fuir”, détaille la rédactrice en chef de Kali. Plus encore, “il vaut mieux éviter tous les masques colorés, car ils contiennent “des colorants azoïques qui sont potentiellement dangereux, voire cancérogènes. En fait, quand vous portez votre masque, la peau transpire et donc elle est potentiellement plus perméable à ces substances toxiques”.

Quid du masque chirurgical blanc et bleu, le plus banal, celui qu’on distribue dans les entreprises ou encore ceux qui sont vendus en pharmacies et dans les supermarchés ? “C’est impossible de vous dire si tel ou tel masque peut poser éventuellement problème. Rechercher la norme, c’est déjà une sécurité, même si elle ne garantit pas tout”, détaille encore Christelle Pangrazzi.

Il faut aussi éviter de fumer quand on porte un masque, “parce que les toxiques de la fumée du tabac vont directement se coller à la peau et du coup, pénétrer plus profondément dans l’épiderme à cause de la sueur et de la macération, précise la rédactrice en chef en expliquant : “Cet hermétisme fait que vous risquez aussi inhaler davantage de particules tertiaires du tabac, c’est encore pire que la fumée qui va s’évaporer dans l’air.”

Finalement, devrions-nous revenir au masque en tissu ?

Flavie Flament rappelle que pendant le premier confinement tout le monde se mettait à faire des masques en tissus. Mais maintenant, il est dit de porter des masques jetables. “Est ce que finalement, on ne devrait pas revenir au masque en tissu, le laver et le réutiliser ?”, demande Flavie Flament.

“Les masques en tissu, c’est une bonne chose”, répond Christelle Pangrazzi, mais elle précise que ceux que vous achetez en supermarché ou en pharmacie peuvent aussi contenir des particules qui peuvent être problématiques. Elle recommande donc de laver les masques en tissu avant de les utiliser, “parce que ça permet quand même d’éliminer un certain nombre de toxiques”. Le problème, c’est que si ces masques toxiques, cela va polluer l’environnement via les eaux de lavage. “Et pour le coup, c’est un cercle vicieux parce que ces toxiques vont forcément se retrouver à un moment donné dans votre assiette, résume Christelle Pangrazzi.

Avec le nouveau protocole sanitaire, le masque sera de nouveau obligatoire à l’école dans 61 départements à partir du 8 novembre prochain. Faisons-nous donc courir un risque aux enfants avec ces masques ? “La balance bénéfice-risque dans cette question du masque et de l’épidémie, elle est évidemment à prendre en compte. Je rappelle que tous les masques ne posent pas de problème, même s’il y en a quand même un certain nombre qui pose problème”, conclut-elle.

Lire aussi : Les microplastiques se répandent dans le monde entier dans l’air que nous respirons

Source : RTL


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1 réponse

  1. Pat dit :

    Alors comme ça Flavie Flament recommande des masques en tissu ?
    Il ne lui viendrait pas à l’esprit de recommander de ne plus porter de masque du tout, voire de se rebeller contre cela ?
    Il est certain que cela demande autre chose que de la soumission ! Quelque chose qui s’appelle le courage.

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