L’OMS publie le projet de traité international sur la pandémie, qui cible la « désinformation » et la « mésinformation »


L’agence mondiale de la santé, non élue, obtiendra de nouveaux pouvoirs de censure juridiquement contraignants si le traité est adopté.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment publié une version préliminaire de son traité international sur les pandémies, qui donnera à l’agence mondiale de la santé, non élue, de nouveaux pouvoirs pour “s’attaquer” à tout ce qu’elle considère comme “faux, trompeur, mésinformé ou désinformé” s’il est adopté.

L’OMS fait pression en faveur de ce traité depuis décembre 2021 et ceux qui le rédigent ont l’intention de présenter un rapport final à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), l’organe décisionnel de l’OMS, en mai 2024.

S’il est adopté, le traité sera juridiquement contraignant en vertu du droit international et les 194 États membres de l’OMS (qui représentent 98 % de l’ensemble des pays du monde) seront tenus de se conformer aux exigences du traité en matière de lutte contre la désinformation.

Le projet zéro est similaire aux versions précédentes du traité et les dispositions relatives à la désinformation sont décrites à l’article 17 (“Renforcement des connaissances en matière de pandémie et de santé publique”).

Cette section du traité appelle les États membres à “s’attaquer aux informations fausses, trompeuses, erronées ou désinformées, y compris par la promotion de la coopération internationale”.

Elle invite également les États membres à gérer l’“infodémie”, un terme inventé par l’OMS qui désigne “l’excès d’informations, y compris les informations fausses ou trompeuses, dans les environnements numériques et physiques pendant une épidémie”. Plus précisément, les États membres sont invités à gérer ces “infodémies” “par des canaux efficaces, y compris les médias sociaux”.

La portée de ce traité s’étend également au-delà de la base des membres de l’OMS. L’article 16 (“Approches pangouvernementales et sociétales au niveau national”) invite les États membres à collaborer avec les acteurs non étatiques et le secteur privé dans le cadre d’une “réponse de l’ensemble de la société en matière de prise de décision, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation, ainsi que de mécanismes de retour d’information efficaces”.

Nous avons obtenu une copie du projet zéro du traité de l’OMS sur la pandémie pour vous ici.

Comme toute tentative de censurer un contenu considéré comme de la désinformation, ce traité sur la pandémie soulève des questions sur la manière dont ces soi-disant autorités décideront de ce qu’est la désinformation. Les experts commencent maintenant à admettre que de nombreuses affirmations qui étaient autrefois présentées comme vraies par les autorités, telles que l’affirmation selon laquelle les vaccins Covid préviendraient l’infection, sont fausses.

Ces questions sont particulièrement pertinentes dans le cas présent, car l’OMS est tristement célèbre pour avoir publié un tweet trompeur aux premiers stades de la pandémie, qui amplifiait les affirmations des autorités chinoises selon lesquelles il n’y avait “aucune preuve évidente de transmission interhumaine” du coronavirus.

L’OMS a publié cette version zéro du traité international sur la pandémie lors de la 152e réunion de son conseil exécutif qui a débuté le 30 janvier et se terminera le 7 février.

S’il est adopté, le traité international sur la pandémie sera adopté en vertu de l’article 19 de la Constitution de l’OMS. Cet article permet à l’AMS d’imposer des conventions juridiquement contraignantes aux États membres de l’OMS par un vote à la majorité des deux tiers.

En général, les élus votent sur les lois qui s’appliquent à leur pays, mais avec ce processus législatif de l’OMS, une poignée de représentants mondiaux décident des règles qui s’appliquent à tous les pays. Même si un tiers des États membres de l’OMS votent contre le traité international sur les pandémies, celui-ci s’appliquera quand même à leur pays en vertu du droit international.

En plus de limiter le pouvoir des politiciens de décider des lois qui s’appliquent à leur pays, ce processus limite également la capacité des citoyens à demander des comptes aux politiciens dans les urnes. Les représentants des États membres de l’OMS sont pour la plupart des diplomates non élus qui restent à leur poste quels que soient les changements de gouvernement. Et la majorité des votes déterminant si une loi internationale s’applique à un pays donné sont émis par des représentants d’autres nations.

Le traité international sur les pandémies bénéficie du soutien de nombreux pays démocratiques, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Conseil européen (qui représente les 27 États membres de l’Union européenne), malgré le processus législatif non démocratique de l’OMS.

La publication de ce projet zéro de traité international sur les pandémies intervient quelques jours après que l’OMS a déclaré qu’il fallait s’attaquer à la désinformation. L’OMS a également diffusé récemment une vidéo affirmant que le “militantisme anti-vaccin” est plus meurtrier que le “terrorisme mondial”.

Lire aussi : L’éditeur du NYT à Davos : La « désinformation » est le défi « le plus existentiel » auquel notre société est confrontée

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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