La Chine construirait plus d’une centaine de silos nucléaires dans une zone désertique


À l’occasion du centenaire du parti communiste chinois, le président Xi Jinping a tenu un discours rude, menaçant les éventuelles nations imprudentes qui oseraient attaquer le pays.

Crédits : James Martin Center Nonproliferation Studies

Le chef d’État a évoqué un “mur d’acier” que le Washington Post a expliqué, notamment à l’aide d’images satellites très parlantes.

119 nouveaux silos nucléaires

Actuellement, la Chine fait beaucoup parler d’elle en ce qui concerne ses ambitions spatiales, ou encore sa transition énergétique. Néanmoins, n’oublions pas que celle-ci exerce encore et toujours un poids considérable sur la géopolitique internationale. Dernière preuve en date, la déclaration du président Xi Jinping lors du centième anniversaire du Parti communiste chinois. Comme l’explique le Washington Post dans un article du 1er juillet 2021, le chef d’État s’est une nouvelle fois montré menaçant envers les pays qui pourraient avoir la mauvaise idée de l’attaquer.

Il est ici question d’un « mur d’acier », une expression émanant du président lui-même. Mais qu’est-ce que ceci implique réellement ? Le quotidien étasunien a montré des images satellites provenant du James Martin Center Nonproliferation Studies (JMCNS), une ONG qui milite pour la non-prolifération des armes nucléaires. Selon les images, la Chine serait en train de bâtir pas moins de 119 nouveaux silos nucléaires. L’endroit de ces constructions n’est autre que la partie désertique de la province de Gansu, c’est-à-dire dans le célèbre désert de Gobi.

Crédits : James Martin Center Nonproliferation Studies

Crédits : James Martin Center Nonproliferation Studies

Selon les experts du JMCNS, la Chine se lance dans une importante expansion atomique. Cette inquiétude est également nourrie par une récente révélation concernant la construction de deux surgénérateurs nucléaires sur l’île de Changbiao, dans la province du Fujian. Or, ces deux réacteurs devraient être une source importante de plutonium.

La Chine suivrait simplement le mouvement

Rappelons tout de même que la puissance nucléaire de la Chine est encore très loin de celle des États-Unis et de la Russie, ces deux pays totalisant ensemble environ 11 000 têtes nucléaires. Néanmoins, ce projet pourrait permettre à la Chine de renforcer son stock d’armes nucléaires dont le nombre serait de “seulement” 250 à 350 selon les estimations. Les experts n’excluent pas que la Chine puisse bâtir des dizaines de silos factices afin de brouiller les pistes. Toutefois, il s’agirait surtout de pouvoir déménager les armes en cas de besoin stratégique.

L’objectif de la Chine aurait un but défensif, c’est-à-dire montrer ses capacités afin de dissuader quiconque de lui causer du tort. Pour le département de la Défense (Pentagone), les États-Unis pourraient voir leurs capacités de défense anti-missiles débordées en cas d’attaque sur la Chine. Par ailleurs, cette volonté chinoise de “montrer les crocs” trouverait principalement une origine dans la course à la modernisation de l’armement et à l’innovation que continuent de mener les États-Unis et la Russie.

Lire aussi : Le Pentagone affirme désormais que la Chine est la principale « menace », non seulement sur Terre mais aussi dans l’espace

Source : SciencePost


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