Des miroirs en bronze vieux de 2 000 ans découverts dans un ancien cimetière


Une série de miroirs datant de la dynastie Han ont été découverts dans un ancien cimetière chinois. Et certains de ces artefacts reflètent le savoir-faire de l’époque… littéralement !

L’état est si bon que les archéologues peuvent voir leur visage à la surface. Datant de 2 000 ans, les miroirs ont été récemment découverts dans le cadre d’une fouille en cours au cimetière de Dabaozi, dans le nord-ouest du pays.

Le plus petit mesure environ 7 cm et le plus grand 20 cm. Le reportage de la CGTN (China Global Television Network) indique que plusieurs méthodes ont été utilisées, ce qui explique les différentes tailles.

La fabrication des miroirs, au nombre d’environ 80, a nécessité beaucoup d’habileté. À partir d’un moule en argile, le bronze a été appliqué, puis poli jusqu’à atteindre un niveau immaculé. En termes de conception, il y a un côté miroir avec un dessin complexe au dos.

Miroir avec motif de feuilles et quatre dragons enroulés. Chine, dynastie des Han occidentaux.

Dans ce cas, l’argile a été moulée pour incorporer « des détails originaux tels que des nuages et des caractères chinois anciens » (via le Daily Mail). On remarque également des inscriptions de souhaits. Par exemple, « jia chang fu gui », ou « maison de la prospérité ».

Pour avoir une maison prospère, un individu avait sûrement besoin de richesse. Les experts supposent que les miroirs faisaient partie d’un grand plan d’enterrement pour l’élite de la dynastie Han.

Le Smithsonian Magazine – qui s’appuie sur un rapport de l’agence de presse Xinhua – affirme que le fondateur de la dynastie Han, Liu Bang, « a créé une résidence pour les membres de la noblesse près du cimetière afin de faciliter la construction et l’entretien du mausolée impérial ».

Le positionnement des miroirs semble significatif. Placés près de la tête et de la partie supérieure du corps de divers squelettes, hommes et femmes, les objets symbolisent peut-être la surface réfléchissante naturelle d’un lac ou d’un étang. Cette idée vient de l’érudit moderne Jiafang Liang, comme le rapporte le Mail.

Ils se réfèrent à une étude récente publiée sur Heritage Science par Liang et son collègue Quentin Parker de l’université de Hong Kong.

Liang et Parker ont entrepris l’examen de 4 miroirs. L’équipe écrit que leur objectif était de démontrer ce qui pouvait être réalisé en utilisant la technologie médico-légale sur ces artefacts. On accorde beaucoup d’importance au « contexte archéologique », mais les experts ont voulu s’appuyer sur la médecine légale.

Comme le décrit l’article, les techniques de microscopie de surface, d’examen par rayonnement ultraviolet et d’analyse spectroscopique infrarouge ont été utilisées dans le cadre d’une approche globale. Ce faisant, les auteurs ont voulu fournir des informations utiles pour les recherches à venir.

Selon divers médias, le plus ancien miroir chinois connu remonte à la culture Qijia, à l’époque néolithique (il y a environ 4 000 ans). Le Mail écrit que la production de miroirs a sérieusement repris sous la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.).

Les images en gros plan des surfaces des miroirs montrent différentes périodes et techniques de nettoyage et de polissage.

Avec plus de 400 tombes au cimetière de Dabaozi et des mois de travail, l’Institut provincial d’archéologie de Shaanxi a fait des découvertes fascinantes sur le site. Parmi celles-ci figurent environ 300 fragments de cuivre et de jade, comme le rapporte le Smithsonian Magazine.

CGTN écrit que le cimetière englobe ce que l’on appelle la fin de la période des États combattants (475 – 221 avant J.-C.) jusqu’à la dynastie des Han occidentaux, de 202 avant J.-C. à l’an 8 de notre ère.

Le Smithsonian Magazine détaille l’histoire édifiante de la dynastie Han. Fondée par Liu Bang, qui est passé du statut de paysan à celui de dirigeant de la Chine, elle est célèbre pour son héritage créatif et pratique.

Plusieurs enveloppes d’insectes d’une taille d’environ 1 mm encastrées dans la forte corrosion de la surface arrière du miroir.

Le Mail écrit que tout, des remèdes médicinaux aux chefs-d’œuvre artistiques, a été produit pendant cette période pionnière. L’une de ses contributions durables au monde est le papier. Cai Lun serait à l’origine de la production des premiers exemplaires en 105 après J-C.

De quoi était-il fait ? Apparemment d’une combinaison de paille de riz et d’écorce d’arbre. Et si les lecteurs pensent qu’il en fallait des grosses pour réaliser une telle innovation, ils se trompent… Cai Lun était un eunuque.

Les miroirs sont souvent associés à la vanité des gens. Il est donc rafraîchissant de changer de perspective, de traverser le miroir pour explorer une histoire riche et surprenante…

Lire aussi : Les ruines chinoises de Sanxingdui, vieilles de 3 000 ans, révèlent d’étonnants artefacts anciens

Source : The Vintage News – Traduit par Anguille sous roche


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