La découverte de zones habitables permanentes autour de plusieurs systèmes stellaires suscite l’espoir d’une vie extraterrestre

Une véritable Tatooine pourrait se cacher dans l’un de ces systèmes stellaires.

Impression d’artiste d’un système d’étoiles binaires et d’une planète habitable en orbite autour des deux soleils. Crédit : NASA / JPL-Caltech

Il semble que les auteurs de science-fiction aient tout compris il y a des décennies. Nous avons vu des films où des planètes habitables ont plusieurs soleils. Nous avons vu des planètes de toutes tailles, voire de toutes formes, être habitées. Mais nous n’avons jamais su que cela était possible dans la vie réelle.

Selon les scientifiques, les étoiles binaires peuvent aussi avoir des planètes habitables. Si vous ne le croyez pas, les experts ont même nommé cinq systèmes stellaires où il existe des zones habitables.

Dans le passé, les astronomes ont observé plus d’une douzaine de mondes en orbite autour de deux soleils ou plus. Le problème est qu’aucune de ces planètes ne ressemble à la Terre. Toutes ont les caractéristiques de Neptune ou d’objets célestes encore plus grands et sont constituées de glace ou de gaz. L’observation des petites exoplanètes est souvent impossible avec les télescopes actuels.

C’est la légendaire franchise Star Wars et la planète Tatooine qui ont fait découvrir aux gens les planètes à deux soleils. Mais jusqu’à présent, on doutait sérieusement qu’une telle planète puisse être habitable. Voici pourquoi.

Vous savez tous comment fonctionne la gravité avec un seul soleil, nous vivons dans de telles conditions. Mais si vous mettez un deuxième soleil dans le système solaire, cela ferait bouger notre planète dans des directions différentes. En théorie, l’orbite pourrait être fixe et stable, mais même dans ce cas, nous n’aurions probablement pas une Terre circulaire, mais une planète plus allongée.

Les zones habitables de chacun des systèmes que les chercheurs ont analysés à la recherche de planètes habitables. Crédit : Nikolaos Georgakarakos

Si nous suivons cette logique, un monde allongé signifiera que la distance au soleil rendra les températures instables ici sur Terre. Nous aurions des saisons complètement différentes chaque année et les températures seraient probablement extrêmes – soit une chaleur mortelle, soit un froid glacial.

Une équipe internationale de chercheurs a remis en question ces faits dans une nouvelle étude basée sur un cadre mathématique nouvellement introduit. Avec cette nouvelle méthode, ils ont analysé neuf systèmes binaires connus pour avoir des planètes géantes. Au moment de la publication des résultats, personne ne s’attendait à trouver sept systèmes dont les zones habitables pourraient accueillir de véritables planètes habitables. Seuls deux des systèmes stellaires analysés ne présentaient pas les conditions nécessaires.

Ces systèmes sont situés entre 2764 et 5933 années-lumière de nous. L’un des facteurs était de savoir si les planètes pouvaient avoir des orbites stables comme la Terre. Les planètes semblables à la Terre présentes dans sept systèmes prouvent qu’elles pourraient exister de cette manière. En outre, les températures seraient stables et adaptées à l’existence de l’eau. Et vous savez, s’il y a de l’eau, cela signifie que la vie peut potentiellement se développer.

Dans cinq de ces sept systèmes, les chercheurs ont constaté que les zones habitables sont à la hauteur de celle de la Terre par rapport au Soleil et c’est pourquoi ils considèrent que 5/9 sont des candidats potentiels. Il s’agit de Kepler-34, -35, -38, -64, -413.

Bien sûr, rien n’est concluant mais ces résultats font naître l’espoir que nous pourrons un jour trouver des planètes habitables. Si ce n’est pas le cas, les astronomes peuvent au moins affiner les cibles de leurs recherches. Dans ce cas, ils ont eu la confirmation que les systèmes d’étoiles binaires devraient être étudiés dans la recherche de la prochaine Terre. Peut-être que la première planète habitable en dehors de la Terre que nous trouverons sera un monde complètement différent du nôtre.

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Source : Curiosmos – Traduit par Anguille sous roche