Une nouvelle mini-lune se dirige vers la Terre, et ce n’est pas naturel


Les astronomes repèrent un objet qui se dirige vers l’orbite terrestre.

  • De petits objets comme les astéroïdes sont piégés pendant un certain temps en orbite terrestre, devenant ainsi des « mini-lunes ».
  • Les mini-lunes sont généralement des astéroïdes, mais celle-ci est différente.
  • Le nouvelle mini-lune peut faire partie d’une vieille fusée des années 1960.

De temps en temps, les astéroïdes qui passent devant la Terre sont piégés par notre force gravitationnelle et se mettent en orbite autour de la planète. Ces roches ne restent qu’un certain temps, s’échappant finalement et poursuivant leur voyage vers je ne sais où. Tant qu’elles sont là, elles sont considérées comme des « mini-lunes ».

Les astronomes ont détecté un objet susceptible de devenir notre prochain mini-lune. Mais ce n’est pas un astéroïde ou alors c’est un astéroïde étrange. En fait, les scientifiques pensent qu’il s’agit d’une technologie fabriquée par l’homme qui rentre chez elle après de nombreuses années passées dans le froid et la solitude de l’espace.

Mini-lunes

Les scientifiques n’ont confirmé que deux mini-lunes antérieures. L’une était RH120 2006, qui nous a été dans notre orbite de septembre 2006 à juin 2007. L’autre était CD3 2020, qui s’est coincée dans la période 2015-2016, et qui se serait échappée en mai 2020.

2020 SO, la petite nouvelle du quartier, devrait arriver en octobre 2020 et sortir de son orbite en mai 2021.

Identifier 2020 SO

Le premier indice que 2020 SO n’est pas un astéroïde ordinaire est sa vitesse exceptionnellement faible. Il se déplace beaucoup plus lentement qu’un astéroïde typique – sa vitesse moyenne est de 18 kilomètres par seconde. Même les roches lunaires envoyées en orbite terrestre par des impacts sur la surface lunaire dépassent 2020 SO.

D’autre part, 2020 SO a une trajectoire orbitale très similaire à celle de la Terre, d’une durée d’environ une année terrestre. Elle est également un peu moins circulaire que notre propre orbite, d’où elle est à peine inclinée par rapport à l’axe.

Alors, qu’est-ce que c’est ? La NASA estime que les dimensions de l’objet rappellent beaucoup celles d’un étage de fusée Centaur mis au rebut lors de la mission Surveyor 2 qui a fait atterrir un engin sans équipage sur la Lune. À l’époque, les étages de fusée étaient largués lorsque les vaisseaux étaient dirigés vers la position souhaitée. Ces engins, s’ils sont largués assez haut, restent dans l’espace. Il semble que cette fusée Centaur, lancée en septembre 1966, fasse maintenant son retour, au moins pour un temps.

Lorsque SO 2020 arrivera à son point le plus proche en décembre, la fusée devrait se trouver à environ 50 000 kilomètres de la Terre. Son prochain point le plus proche est bien plus éloigné : 220 000 kilomètres, en février 2010.

Fusée Centaur

Ce que nous pouvons apprendre

Les programmes spatiaux terrestres étant aussi jeunes qu’ils le sont, les scientifiques aimeraient savoir ce qui est arrivé à notre fusée pendant un demi-siècle dans l’espace.

Bien que 2020 SO ne s’approchera pas suffisamment de notre atmosphère, sa lente progression permet aux scientifiques d’espérer qu’ils pourront encore l’observer.

La spectroscopie pourrait révéler la surface actuelle de la fusée – une partie de sa peinture a-t-elle survécu, par exemple ? Bien sûr, étant dans l’espace, il est probable qu’elle ait été frappée par beaucoup de poussière et de micrométéorites, donc l’état actuel de ses surfaces est également intéressant. Les experts sont curieux de savoir dans quelle mesure la fusée est réfléchissante à ce stade, des informations précieuses qui peuvent aider les planificateurs de futures missions à long terme à anticiper la capacité d’un vaisseau dans l’espace pendant de longues périodes à réfléchir la lumière du Soleil.

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Source : Big Think – Traduit par Anguille sous roche


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