Une ancienne “épée Talayot” trouvée dans les mégalithes de pierre révèle une civilisation perdue


Une épée ancienne a été découverte par hasard et ouvre un tout nouveau chapitre d’une mystérieuse civilisation perdue.

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L’île de vacances de Majorque en Espagne est une destination célèbre pour les jet setters, les touristes, les célébrités et les gens ordinaires impatients de passer leurs vacances sur des plages magnifiques sous le Soleil chaud. Cependant, elle pourrait bientôt être la destination numéro un pour un autre type de voyageur : des archéologues désireux d’apercevoir une découverte récente et rare sur l’île, une épée vieille de 3 200 ans.

L’objet précieux a été découvert récemment par une équipe d’experts qui creusaient sur le site archéologique de “Talaiot del Serralde ses Abelles”, à Puigpunyent, une municipalité de Majorque. Le site est composé de plusieurs mégalithes de pierre, datant de 1000 à 6000 av. J.-C. L’épée a été trouvée près d’un de ces mégalithes de pierre connu localement comme talayot (ou talaiot), construit par la mystérieuse culture talayotique qui s’est développée sur les îles de Majorque et Minorque il y a des milliers d’années. D’où le surnom d’“épée Talayot”, certains allant même jusqu’à l’appeler l’“Excalibur espagnol”.

Les travaux sont en cours sur le site depuis des décennies, commencés pour la première fois par l’historien et archéologue Guillem Bordoy dans les années 1950. C’est à la mi-septembre, alors que les chercheurs préparaient le musée sur le site pour enfin l’ouvrir aux visiteurs, que l’équipe a trouvé l’épée, à leur grande surprise et joie.

Établissement fortifié et mégalithes de l’âge du fer en Galice, Espagne. Photo par AnaisGoepner CC par SA-4.0

Diario del Mallorca, l’un des chercheurs de l’équipe, a récemment déclaré au Daily Star que l’épée remonte à “1200 av. J.-C.” Il ajouta : “L’épée est en très bon état, à l’exception de la pointe de la lame, qui semble avoir été brisée dans le sol.”

La présence de l’épée sur ce site avait amené les scientifiques à conclure qu’elle avait probablement été enterrée dans le cadre d’une cérémonie quelconque. Pour la culture qui l’utilisait, la civilisation talayotique, l’épée était peut-être une arme de défense. Mais comme elle été trouvée à cet endroit particulier, les experts croient aussi qu’elle a pu être utilisée dans le cadre de rituels religieux.

Épée de la civilisation talayotique trouvée à Majorque, en Espagne. Source : Diario de Mallorca

Cette épée est l’une de plusieurs qui ont été découvertes en Espagne, environ 10, généralement par des ouvriers agricoles qui les ont trouvées au hasard, en travaillant dans un champ, par exemple. Par conséquent, les chercheurs n’ont pas pu placer ces autres éléments dans n’importe quel contexte historique parce qu’ils ont été trouvés simplement par hasard. Par conséquent, ces autres épées, bien que précieuses, n’ont pas pu être correctement étudiées du point de vue de leur utilisation historique et des raisons pour lesquelles elles ont été placées à certains endroits.

Bien que cassée, l’épée était très bien conservée. (Image : Diario de Mallorca)

Cette épée change ces perceptions. Elle donne aux archéologues et aux chercheurs de nouvelles perspectives sur la culture talayotique, qui est tombée en déclin et a disparu quelque temps après 600 av. J.-C. Cette dernière découverte permet aux chercheurs de la relier aux pratiques et rituels de la culture talayotique, et ils postulent que l’épée a été enterrée dans le cadre d’une cérémonie religieuse.

Une exposition complète, comprenant l’épée et d’autres reliques de cette époque ancienne de l’histoire espagnole, sera bientôt exposée au Musée de Majorque, donnant aux visiteurs un aperçu de la vie à l’âge du bronze.

Les mégalithes comme celui de Puigpunyent étaient considérés comme étant principalement utilisés à des fins de défense, des structures qui aidaient à repousser les ennemis. Aujourd’hui, cependant, les archéologues les voient dans un contexte plus large, grâce à la découverte de cette épée, qu’ils disent avoir été enterrée intentionnellement dans le mégalithe.

Le Dolmen de Guadalperal ou Stonehenge espagnol.

L’équipe a d’abord cru que ce site avait été entièrement fouillé depuis le début des fouilles, dans les années 1950. La découverte de l’épée a donc été “une énorme surprise”, ont déclaré Jaume Deya et Pablo Galera, les deux principaux chercheurs de l’équipe, dans une interview au Daily Star.

Ils ont également noté qu’aucun autre artefact d’importance historique n’a été trouvé sur le site jusqu’à présent, et tous deux ont exprimé leur joie – et un peu d’étonnement – d’avoir découvert l’ancienne épée tout à fait par accident. Elle a été forgée vers 1200 av. J.-C., confirment-ils, et y a été enterrée par la suite au moment où la civilisation a connu un fort déclin.

C’est justement ce genre de découverte – quelque chose d’ancien, de rare et révélateur de la culture qui l’utilisait – que les archéologues font vivre. L’idée de trouver un artefact unique en son genre comme cette épée vieille de 3 200 ans, dans un état si merveilleux, permet à ces chercheurs de continuer comme des détectives qui luttent avec acharnement pour résoudre une affaire déroutante.

Lire aussi : Une épée unique découverte dans une mystérieuse tombe pré-viking à Uppsala, en Suède

Source : The Vintage News – Traduit par Anguille sous roche


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