Une mèche de cheveux de Napoléon se vend 25 000 dollars

Dans le monde raréfié des collectionneurs qui accordent des prix à des souvenirs étranges, voire carrément bizarres, certains objets de curiosité suscitent beaucoup d’intérêt et se vendent souvent à des milliers de dollars aux enchères, ou sur des plateformes comme eBay.

Contrairement à d’autres qui achètent, par exemple, des volumes de textes anciens en première édition avec des reliures artisanales et des couvertures en cuir, ces collectionneurs préfèrent l’inventaire bizarre, voire macabre, d’objets hyper-personnels, comme les sous-vêtements du chanteur Michael Jackson qui se vendaient autrefois pour un million (USD).

Plus bizarres encore que les vêtements, ce sont des objets réels provenant de l’intérieur du corps de quelqu’un, et pas seulement portés par lui, comme le calcul rénal de l’acteur William Shatner qui s’est vendu à 36 000 (USD).

Apparemment, il n’y a rien de trop bizarre, ni aucune ligne dans le sable qui mesure le bon goût et qui ne sera pas franchie par ceux qui aspirent à un morceau d’une personne célèbre.

Cet axiome a encore été prouvé récemment lors d’une vente aux enchères en Australie. La maison de vente aux enchères Cordy d’Auckland a vendu une des tresses de l’empereur français Napoléon Bonaparte, une mèche de ses cheveux bouclés et auburn pour 25 000 dollars, à un collectionneur privé qui a gardé son nom anonyme pendant les enchères.

Mort de Napoléon Ier à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821, by Charles de Steuben, c. 1828

La façon dont Napoléon a perdu la mèche n’est pas contestée, mais d’autres détails de son autopsie le sont. Ses cheveux ont été rasés par l’un de ses plus fidèles serviteurs, un valet nommé Louis-Joseph Marchand, pour préparer le visage et la tête de l’empereur à porter un masque mortuaire, après sa mort à Sainte-Hélène, une petite île de l’Atlantique, en mai 1821. Il n’avait que 51 ans.

D’autres détails concernant le sort du corps de Napoléon, ou du moins de certaines parties de celui-ci, sont beaucoup plus criants. Certains rapports affirment que plusieurs de ses organes ont été prélevés sur le cadavre, y compris son cœur et son estomac, que certains historiens disent qu’il voulait envoyer à sa femme après sa mort.

Napoléon Bonaparte

Peut-être encore plus macabres sont les histoires du pénis de Napoléon, dont certains disent qu’il a disparu bien avant son enterrement dans une tombe aux Invalides, en France, en décembre 1840. Bien qu’il soit mort près de 20 ans auparavant et qu’il ait souhaité être « enterré sur les bords de la Seine », selon son testament, il a fallu des années aux autorités françaises pour approuver le transfert de sa dépouille de l’île vers la France.

Certaines sources affirment qu’au cours de l’autopsie, à laquelle ont assisté des responsables médicaux et militaires, une partie de l’une de ses côtes, ainsi que son pénis, ont été enlevés dans ce qui ne pouvait être qu’un acte d’hystérie.

Cependant, aussi farfelue que puisse paraître l’histoire, elle a été suffisamment convaincante pour certains que le membre, pour ainsi dire, a été exposé à New York en 1927 au Musée d’art français.

Le sarcophage de Napoléon Bonaparte. Photo par le fils de Groucho CC BY 2.0

Apparemment, l’histoire de son enlèvement et de sa conservation a convaincu suffisamment d’experts, et ils ont donc cru que le membre ratatiné, conservé dans un bocal de liquide, était en fait le « Petit Napoléon », comme ils l’ont surnommé.

Ces récits semblent excessivement peu appétissants et rendent l’achat d’une mèche de cheveux de Napoléon presque normal en comparaison.

Il n’en reste pas moins que l’on peut se demander où réside la fascination pour ces souvenirs. Il est étrange, certes, que quelqu’un dépense des milliers de dollars pour acheter une petite mèche de cheveux à un général français mort depuis longtemps, mais le goût n’a pas de prix.

Cela rappelle l’histoire de la dent de John Lennon, vendue aux enchères en 2011 pour près de 46 000 dollars. L’ancien Beatles, l’avait donnée à sa gouvernante après qu’elle ait été extraite, et celle-ci, peut-être en manque d’argent, a finalement mis la molaire aux enchères.

Il semble qu’il n’y ait pas de limite aux objets bizarres et étranges pour lesquels les collectionneurs individuels dépensent leur argent. Imaginez ce qui se trouve encore sur les rayons de leur bibliothèque – cela fait frémir.

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Source : The Vintage News – Traduit par Anguille sous roche