Les thons utilisent les requins pour se gratter le dos malgré le risque d’être mangés


Des poissons osent se frotter aux requins, peut-être parce que la peau de ces derniers offre une texture idéale pour se débarrasser des parasites externes.

À partir de l’étude : un thon se frotte la tête sur la queue d’un requin. (Christopher D H Thompson et col./ PLoS One)

Selon Chris Thompson de l’Université de Western Australia et l’un des deux auteurs de l’étude (lien plus bas) :

La peau de requin est très lisse dans un sens et ressemble à du papier de verre dans l’autre. En grattant contre une surface rugueuse, les poissons peuvent déloger les parasites douloureux qui s’accrochent à leur tête, leurs yeux et leurs branchies.

Pour en savoir plus sur les interactions entre les requins et les autres poissons, Thompson et son équipe ont déployé des caméras sous-marines flottantes et appâtées dans 36 régions différentes des océans Pacifique, Indien et Atlantique, chacune d’entre elles enregistrant 2 à 3 heures de séquences. Au cours de plus de 6 000 déploiements des caméras, l’équipe a documenté 117 000 animaux individuels appartenant à 261 espèces différentes.

Les milliers d’heures d’enregistrement ont révélé que le thon albacore (Thunnus albacares) effectuait environ 44 % du grattage. Les requins bleus (Prionace glauca) étaient les plus susceptibles d’être raclés, étant la râpe de choix dans 58 % des cas.

À partir de l’étude : plusieurs exemples de thons se frottant à des requins. (Christopher D H Thompson et col./ PLoS One)

Dans presque toutes les interactions, le poisson se frotte à la partie arrière du requin, souvent le long de sa queue. Les requins touchés ne semblaient pas gênés par cette activité.

Dans 17 % des cas de contact, les poissons se sont frottés à des membres de leur propre espèce. Les petits poissons étaient moins susceptibles d’utiliser les requins comme pierre ponce personnelle, ce qui, selon les chercheurs, pourrait s’expliquer par le fait que les petits poissons ont un risque plus élevé d’être mangés pendant la brève rencontre.

Ces travaux suggèrent que le déclin mondial des espèces de requins pourrait avoir des conséquences sur les poissons désireux de se débarrasser des parasites nuisibles.

L’étude publiée dans PLoS One : Sharks are the preferred scraping surface for large pelagic fishes: Possible implications for parasite removal and fitness in a changing ocean et les chercheurs présentent leurs découverte dans un article de The Conversation : How do fishes scratch their itches? It turns out sharks are involved.

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Source : GuruMeditation


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