Pourquoi IBM veut remplacer 30% de ses équipes par ChatGPT


Dans une interview accordée à Bloomberg, le président d’IBM a expliqué qu’il réfléchissait à remplacer 30% des employés par ChatGPT.

© Unsplash / Carson Masterson

  • IBM envisage de remplacer une partie de son personnel par ChatGPT, l’interface d’IA générative développée par OpenAI
  • Le président du groupe, Arvind Krishna, veut se concentrer sur le cloud hybride et l’intelligence artificielle, qui sont selon lui les deux forces transformatrices du secteur informatique
  • La décision d’IBM pourrait avoir des conséquences importantes sur le marché du travail et suscite l’inquiétude de la Maison Blanche

Le géant de l’informatique IBM envisage de remplacer une partie de son personnel administratif par ChatGPT, l’interface d’intelligence artificielle (IA) générative développée par OpenAI. C’est ce qu’a révélé Arvind Krishna, le président du groupe, dans une interview à Bloomberg lundi.

Quelles équipes IBM veut remplacer par ChatGPT ?

IBM veut profiter du potentiel de l’IA et des technologies d’automatisation pour réduire ses coûts et améliorer son efficacité. Selon Arvind Krishna, 30% des 26.000 employés administratifs du groupe (soit 7 800 employés) pourraient facilement être remplacés par ChatGPT et l’automatisation sur une période de cinq ans. Le dirigeant prévoit donc un gel des recrutements dans ce département, qui représente une fraction des quelque 260.000 salariés du groupe américain.

« Nous avons besoin d’une entreprise plus agile et plus rapide », a déclaré M. Krishna à Bloomberg. « Nous devons nous concentrer sur les choses qui comptent vraiment pour nos clients et nos actionnaires. »

IBM se concentre sur les postes qui génèrent des revenus et qui nécessitent des compétences humaines. « IBM a une politique de recrutement très réfléchie, concentrée sur les postes qui génèrent des revenus. Nous sommes très sélectifs quand il s’agit de positions qui ne concernent pas directement nos clients ou la technologie. Nous avons des milliers de postes à pourvoir en ce moment », a déclaré un porte-parole d’IBM à l’AFP. Et d’ajouter :

« Nous avons besoin d’une entreprise plus innovante et plus créative. Nous devons investir dans les domaines où nous pouvons faire la différence, comme le cloud, l’IA, la blockchain ou le quantum. »

Quelles sont les conséquences de cette décision ?

La décision d’IBM de remplacer son personnel par ChatGPT symbolise les craintes des observateurs sur les conséquences de l’IA sur le marché du travail et sur la société en général. Cette décision pourrait entraîner la suppression de milliers d’emplois et la précarisation de nombreux travailleurs.

En mars, une étude de Goldman Sachs révélait que quelque 300 millions d’emplois pourraient être remplacés par l’automatisation informatique et l’IA. Ces bouleversements préoccupent la Maison Blanche qui a invité les dirigeants d’entreprises très avancées dans l’intelligence artificielle (IA) – Google, Microsoft, OpenAi et Anthropic – à venir jeudi pour une « discussion franche sur les risques » liés à ces technologies, avec plusieurs membres du gouvernement, dont la vice-présidente Kamala Harris.

L’objectif est de « s’assurer que le peuple américain bénéficie des avancées dans l’IA tout en le protégeant des dangers », selon la Maison Blanche. Il s’agit notamment de garantir le respect de l’éthique, de la sécurité, de la vie privée et des droits humains dans le développement et l’utilisation de l’IA.

En Europe, l’Union Européenne se prépare aussi à réguler le marché de l’intelligence artificielle, dont l’accélération ces derniers mois soulève les mêmes inquiétudes qu’aux Etats-Unis.

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Source : Presse-citron


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