Le Forum économique mondial demande que le métavers soit doté de règles et de normes


Vouloir déterminer l’avenir de l’internet.

Ce n’est pas un secret, et le Forum économique mondial (FEM) n’essaie certainement pas de le garder secret, que ce groupe basé à Davos a un intérêt particulier dans le développement du métavers, et dans l’assurance que le rôle clé dans son façonnement devrait être joué par les élites.

Cela a été clair au moins depuis le sommet du FEM de ce printemps, lorsque beaucoup de choses ont été dites et écrites sur le métavers, et maintenant un nouveau billet de blog sur le site du FEM, intitulé “Le paradoxe du métavers : pourquoi l’industrie a besoin d’une meilleure normalisation”, revient sur ce sujet.

Comme le titre le suggère, le point principal est la normalisation du métavers – en d’autres termes, la tendance à positionner les élites comme celles qui définissent et dirigent les efforts de normalisation, prenant ainsi le contrôle d’une technologie émergente dès le début, et, comme le font ceux qui sont dans leur position, ne plus jamais la lâcher.

Le métavers semble susciter un grand enthousiasme au FEM : il est considéré comme un élément déterminant de l’ère technologique à venir.

Voir : Meta annonce que le Forum économique mondial jouera un rôle de premier plan dans le métavers

En fait, l’organisation est positivement étourdie par toutes les façons dont il pourrait changer la vie des gens : plus d’immersion dans la réalité virtuelle, communiquer et “parler” avec les appareils plus que jamais auparavant, entrée visuelle directe dans les yeux des gens, retour haptique alors que les futurs humains errent dans les espaces RV vêtus de “combinaisons et de gants complets”.

Mais – et juste pour illustrer la puissance de ceux qui sont derrière ces plans – même la Big Tech d’aujourd’hui est traitée comme un petit poisson qui est vu comme un “ennemi” parce que ces sociétés pourraient essayer de faire avancer leurs propres agendas et proposer leur propre normalisation du métavers. Et cela entraverait une machine métavers bien huilée qui peut être essentiellement contrôlée de manière centralisée, via un ensemble unique de normes.

Au lieu d’autoriser des “jardins clos”, le FEM souhaite voir un ensemble uniforme de règles qui s’appliqueraient aux entreprises et aux particuliers.

L’article coopte astucieusement le type de langage que l’on entend habituellement de la part des défenseurs des droits numériques et des défenseurs des logiciels libres et ouverts, à la fois comme concepts négatifs et positifs : “jardins clos”, “fragmentation”, “métavers ouvert “ (qui joue sur “internet ouvert”), “interopérabilité” et même “décentralisation”.

Mais nous avons affaire ici au FEM, et voici ce qu’il pense de la normalisation du métavers.

“Pour que les entreprises passent de projets pilotes détachés à une technologie métavers intégrée aux opérations standard, l’industrie doit accroître ses efforts pour permettre la normalisation de la création et de la distribution de contenu métavers”, peut-on lire sur le site du FEM.

Le secteur doit également faire de même pour “l’échange d’informations” et “faciliter l’interopérabilité – ou peut-être simplement permettre les ‘liens’ tels que nous les connaissons sur le Web 2.0 pour commencer – afin d’intégrer différentes applications et différents services et de créer une expérience de métavers transparente pour les utilisateurs de l’entreprise”.

Lire aussi : Le Forum économique mondial et l’Organisation mondiale du commerce prônent une « identité numérique mondiale des personnes et des objets »

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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