La « Porte de l’enfer » brûle depuis des décennies


Un apparent accident de forage pétrolier a ouvert un vaste cratère de gaz nocifs au cœur du désert de Karakum, au Turkménistan.

Tormod Sandtorv/Wikimedia Commons

Craignant que le gaz ne nuise à la santé des communautés et de la faune environnantes, le cratère a été incendié, mais à partir de là, les choses n’ont fait qu’empirer.

En 1971, les Soviétiques recherchaient des gisements de pétrole au cœur du désert de Karakum, au Turkménistan, qui faisait alors partie de l’Union soviétique. Pensant avoir trouvé de l’or liquide, ils ont monté une station de forage comprenant une foreuse lourde et de grande taille. Malheureusement, tout n’était pas comme prévu.

L’histoire raconte qu’une fois le forage commencé, il devint rapidement évident qu’ils s’étaient trompés sur la nature de la bête. Au lieu de forer dans du pétrole, ils avaient mis en place une opération lourde au-dessus d’une énorme poche de gaz naturel. La plate-forme s’est rapidement effondrée, créant un énorme trou aujourd’hui connu sous le nom de cratère de Darvaza.

Darvaza mesurait 70,1 mètres de diamètre et 20,1 mètres de profondeur, et son effondrement a entraîné un effet domino qui s’est traduit par l’effondrement de cratères dans tout le paysage. Chaque nouveau cratère a produit davantage de gaz naturel, principalement composé de méthane. Cela posait un gros problème, car le méthane a la fâcheuse habitude d’absorber tout l’oxygène disponible dans l’air.

Les personnes impliquées dans la confusion s’inquiétaient de l’impact que le gaz pourrait avoir sur la faune et les communautés avoisinantes, et une solution rapide a donc été trouvée. Comme les humains l’ont si souvent fait lorsqu’ils sont confrontés à un problème, ils ont essayé d’y mettre le feu. L’idée était que les flammes brûleraient le gaz en quelques semaines. Cinquante ans plus tard, ces feux brûlent toujours.

Les flammes n’ont pas cessé depuis qu’elles ont été allumées il y a un demi-siècle, et les scientifiques ne savent toujours pas combien de temps elles continueront à brûler. Connu sous le nom de « Porte de l’enfer », le cratère de Darvaza et ses voisins enflammés attirent les touristes et les explorateurs comme des papillons de nuit vers une flamme littérale.

En 2013, l’explorateur et chasseur de tempêtes George Kourounis est monté à l’intérieur du cratère enflammé dans le cadre d’une expédition financée par le National Geographic, à la recherche d’échantillons de sol pour vérifier si la vie pouvait être présente dans des conditions aussi difficiles. Il convient de noter que son voyage dans la Porte de l’Enfer comprenait le port d’une combinaison résistante à la chaleur. Nous vous recommandons donc de vous prélasser dans la chaleur à une distance confortable.

Lire aussi : Une ancienne « porte de l’enfer » romaine tuait ses victimes avec son lac mortel

Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche


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