La plus ancienne empreinte de pas humaine au monde découverte en Afrique du Sud


Des scientifiques ont identifié la plus ancienne empreinte de pas d’Homo sapiens connue. Trouvées en Afrique du Sud, ces empreintes remontent à plus de 153 000 ans.

La plus ancienne empreinte de pas connues d’Homo sapiens, légèrement cernée de craie, dans le parc national de la Garden Route, en Afrique du Sud. (Charles Helm)

De nombreuses preuves fossiles ont permis de situer la mère patrie de l’humanité quelque part en Afrique, où l’Homo sapiens a divergé pour la première fois des espèces précédentes, il y a environ 300 000 ans. Mais il n’y a pas que les os qui racontent cette histoire : les outils, l’art, la nourriture et d’autres traces peuvent aider à combler les manques sur la façon dont nos ancêtres ont vécu et se sont répandus à travers le monde.

Récemment, une équipe internationale de scientifiques a identifié la plus ancienne série connue d’empreintes fossiles d’un membre de notre espèce. L’équipe a daté sept « ichnosites » (sites contenant d’anciennes traces humaines) le long de la côte sud du Cap, en Afrique du Sud, et elle a constaté qu’ils avaient entre 71 000 et 153 000 ans. Ce dernier site revendique confortablement le titre d’empreintes de pas d’Homo sapiens les plus anciennes connues au monde, bien qu’il existe bien sûr des exemples plus anciens connus d’autres espèces apparentées.

Cela montre que la côte sud du Cap était un endroit suffisamment confortable pour que les humains y prospèrent pendant des dizaines de milliers d’années, alors même que leurs voisins du nord avaient commencé à migrer vers d’autres régions. D’autres empreintes montrent que des humains modernes ont atteint la péninsule arabique il y a environ 120 000 ans et l’Amérique du Nord il y a environ 22 000 ans.

Les chercheurs de cette nouvelle étude ont réussi à dater les empreintes sud-africaines à l’aide d’une méthode connue sous le nom de luminescence optiquement stimulée. Pour l’essentiel, les scientifiques prélèvent des grains de quartz et d’autres minéraux dans un échantillon et les exposent à des rayonnements ionisants. La manière dont les grains deviennent fluorescents après cette exposition peut révéler depuis combien de temps ils n’ont pas vu la lumière du soleil ou, en d’autres termes, depuis combien de temps ils ont été enterrés.

Selon l’équipe, les traces de la côte sud du Cap se prêtent particulièrement bien à la datation par luminescence optiquement stimulée. Cela s’explique par le fait qu’elles ont été faites dans des dunes de sable humide, riches en grains de quartz, et qu’elles ont ensuite été rapidement recouvertes par du sable neuf soulevé par le vent.

Selon l’équipe, d’autres ichnosites attendent probablement d’être découverts dans la région, ce qui pourrait contribuer à combler d’autres vides dans la connaissance de notre propre histoire.

L’étude publiée dans la revue Ichnos : Dating the Pleistocene hominin ichnosites on South Africa’s Cape south coast et le chercheur principal et un coauteur présente leurs recherches dans un article de The Conversation : World’s oldest Homo sapiens footprint identified on South Africa’s Cape south coast.

Lire aussi : Ces empreintes de pas de l’homme de Néandertal, jamais datées, pourraient avoir près de 300 000 ans

Source : GuruMeditation


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