Résonances de Schumann : Les « battements de cœur » de la Terre influencent-ils le comportement humain ?


Certains scientifiques pensent que les fréquences produites par la foudre peuvent être liées à nos ondes cérébrales, à la méditation et à l’hypnose.

Les éclairs qui frappent la terre environ 50 fois par seconde, créent des ondes électromagnétiques de basse fréquence qui englobent la planète. Ces ondes, appelées résonances de Schumann, pourraient avoir un effet sur le comportement humain, pensent certains scientifiques.

Entretenues par les quelque 2 000 orages qui (selon la NASA) secouent notre planète à chaque instant, les résonances de Schumann se trouvent dans les ondes qui montent jusqu’à environ 96 km d’altitude dans la partie inférieure de l’ionosphère de notre atmosphère. Elles restent là-haut grâce à la conductivité électrique de l’ionosphère qui comporte des ions chargés, séparés des atomes de gaz neutres de la zone par le rayonnement solaire, comme l’explique Interesting Engineering. Cela permet à l’ionosphère de capter les ondes électromagnétiques.

Les résonances de Schumann encerclent la Terre, répétant le rythme qui a été utilisé pour étudier l’environnement électrique de la planète, la météo et les saisons. En circulant autour de notre planète, les crêtes et les creux des ondes s’alignent en résonance pour amplifier le signal initial.

Les ondes ont été baptisées du nom de Winfried Otto Schumann, en l’honneur de ses travaux fondamentaux sur les résonances planétaires au milieu des années 1950. Mesurées pour la première fois au début des années 1960, les ondes de très basse fréquence (dont la base est à 7,83 Hertz) oscillent entre une plus grande et une plus faible énergie. La fréquence de 7,83 Hz a été appelée le « battement de cœur » de la Terre. Des harmoniques de plus en plus faibles ont été mesurées à environ 14,3, 20,8, 27,3 et 33,8 Hz.

Les résonances fluctuent en fonction des variations de l’ionosphère, l’intensité du rayonnement solaire jouant un rôle majeur. La nuit, par exemple, cette partie de l’ionosphère devient plus mince.

Les points chauds d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud, dont les tempêtes sont saisonnières et dépendent du jour ou de la nuit, influencent également la force de la résonance.

Ces ondes ont également été étudiées pour leur impact sur les humains. Une étude réalisée en 2006 a révélé que les fréquences pouvaient être liées à différents types d’ondes cérébrales. Les chercheurs ont décrit « une cohérence en temps réel entre les variations des spectres de Schumann et de l’activité cérébrale dans la bande 6-16 Hz ». Les auteurs d’un article publié en 2016 par le Laboratoire de neurosciences comportementales de l’Université Laurentienne du Canada ont découvert que 238 mesures effectuées sur 184 personnes pendant une période de 3,5 ans « ont démontré des similitudes inattendues dans les modèles spectraux et les forces des champs électromagnétiques générés par le cerveau humain et la cavité terre-ionosphère ».

La résonance Schumann de 7,83 Hz a également été liée par certains à l’hypnose, à la méditation et même aux hormones de croissance humaines, mais les preuves scientifiques rigoureuses de ces connexions sont moins nombreuses à ce jour.

Notre corps peut-il vraiment être affecté par les fréquences électromagnétiques générées par les éclairs incessants ? Il est certain que certaines des spéculations s’aventurent dans la science new age. Certains pensent qu’un pic de résonance peut influencer les personnes et les animaux, tandis qu’une inversion est également possible, la conscience humaine pouvant à la fois être influencée par les résonances Schumann et les influencer elle-même. Selon cette logique, une source soudaine de stress global qui produit une tension mondiale serait capable de modifier les résonances. Certains ont même attribué la disparition des dinosaures au stress causé par les résonances de Schumann résultant de l’ancien impact de Chicxulub, lorsqu’un énorme astéroïde a frappé le Mexique.

Les fréquences de la résonance de Schumann.
Source : STW/Wikimedia

Bien que les effets imaginatifs des résonances de Schumann doivent encore faire l’objet d’études scientifiques plus poussées, la fascination pour ce phénomène naturel unique se poursuit.

Lire aussi : Univers électrique : L’activité électrique biologique chez l’homme est en phase avec les coups de foudre sur la Terre

Source : Big Think – Traduit par Anguille sous roche


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