Une épave vieille de 500 ans a été trouvée au fond de la mer Baltique en bon état


Les archéologues des fonds marins ont découvert ce qu’ils disent être l’épave la mieux conservée du début de la période moderne (fin du XVe au début du XVIe siècle), ou “Les grandes découvertes”.

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Les restes d’un navire ont été trouvés sur le fond de la mer Baltique par l’Administration maritime suédoise (SMA) en 2009, mais grâce aux travaux menés par des spécialistes des enquêtes au MMT, des archéologues de l’Université de Southampton au Royaume-Uni et d’autres, on peut maintenant le voir dans toute sa splendeur – ou tout au moins, dans un modèle photogrammétrique vert fantomatique.

Le “okänt skepp” (en suédois pour “navire inconnu”) serait antérieur à des navires tristement célèbres comme le Mary Rose d’Henry VIII (1510-1545 de notre ère) et Mars, un navire de guerre suédois qui a coulé dans une explosion pendant la première bataille d’Öland (1564). Il est rare, disent les chercheurs, de trouver un précurseur des navires plus grands (et plus puissants) utilisés pendant la guerre nordique de Sept Ans (1563-1570 de notre ère) en si bon état.


“Ce navire est contemporain de l’époque de Christophe Colomb et de Léonard de Vinci, mais il démontre un niveau de conservation remarquable après cinq cents ans au fond de la mer, grâce aux eaux froides et saumâtres de la mer Baltique”, a déclaré le Dr Rodrigo Pacheco-Ruiz, archéologue maritime du MMT et expert archéologique en haute mer, dans un communiqué.

“C’est presque comme s’il avait coulé hier, les mâts en place et la coque intacte. Sur le pont principal il y toujours une trouvaille incroyablement rare : le bateau annexe, qui servait à transporter l’équipage à destination et en provenance du navire, appuyé contre le grand mât. C’est une vue vraiment étonnante.”

De manière remarquable, la structure de la coque du navire est conservée de la quille au pont supérieur, comme le montre le modèle photogrammétrique. Les mâts, le beaupré et même certaines parties du gréement dormant sont intacts, alors qu’on peut encore apercevoir le cabestan en bois, une pompe de cale et un tableau arrière rudimentaire décoré – sans parler des canons pivotants du navire, debout sur le pont des armes à feu.

Ce spécimen n’est que la dernière épave étudiée en collaboration avec MMT et l’Université de Southampton. Au total, plus de 65 épaves de la mer Noire ont été répertoriées, dont certaines datent de l’époque ottomane, byzantine, romaine et grecque.

Lire aussi : Une épave découverte de 3 600 ans pourrait être la plus ancienne de la Méditerranée

Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche


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