Les EAU utilisent des drones pour contrôler la météo de Dubaï


Les précipitations limitées et les températures élevées à Dubaï entraînent des sécheresses. Les drones aident désormais à lutter contre ce problème.

La crise climatique réchauffe la planète comme jamais auparavant. Les habitants de Portland, dans l’Oregon, ont ressenti une chaleur record en juin 2021, lorsque les températures ont atteint 116 degrés Fahrenheit (46,6 degrés Celsius), et en juillet, Lytton, en Colombie-Britannique, a battu un record lorsque les températures ont atteint 121,3 degrés Fahrenheit (49,6 degrés Celsius).

Les Émirats arabes unis connaissent souvent des températures similaires, ainsi qu’une pluviométrie très faible – moins de 10 cm par an en moyenne, ce qui entraîne des sécheresses. Désormais, les drones qui contrôlent la météo pourraient aider à lutter contre cette pénurie d’eau mortelle.

Succès de l’ensemencement des nuages

Les Émirats arabes unis ont investi 15 millions de dollars dans neuf projets différents d’amélioration de la pluviométrie, dont les drones de contrôle de la pluie conçus par l’université de Reading. Les drones ne créent pas de pluie eux-mêmes, mais aident à relancer la production de pluie par l’ensemencement des nuages. Ils “zappent” les nuages avec une charge électrique, chargeant ainsi les gouttelettes à l’intérieur. Depuis le début de l’année 2021, le Centre national de météorologie (NCM) a réalisé 126 cas d’ensemencement de nuages.

“Ce que nous essayons de faire, c’est de rendre les gouttelettes à l’intérieur des nuages suffisamment grosses pour que, lorsqu’elles tombent du nuage, elles survivent jusqu’à la surface”, explique Keri Nicoll, l’un des principaux chercheurs du projet.

Cette technique a permis de créer de la pluie au-dessus de Dubaï et a même donné lieu à des avertissements aux conducteurs sur les routes glissantes.

Inquiétudes concernant les nuages

Bien sûr, tout le monde ne pense pas que ce soit une bonne idée de jouer avec les schémas météorologiques naturels. Certains experts affirment que la technique d’ensemencement des nuages entraîne des inondations dangereuses. Sufian Farrah, météorologue et expert en ensemencement des nuages au NCM, n’est pas de cet avis. “Nous ne faisons qu’augmenter la quantité de pluie, nous ne créons pas d’inondations. Nous évitons même d’ensemencer certains nuages, car il serait trop dangereux pour les avions de les pénétrer”, a-t-il expliqué à Wired.

Pourtant, cette technique peut entraîner d’autres dangers potentiels. Outre l’ensemencement des nuages avec des charges électriques, les Émirats arabes unis – et d’autres régions du monde – utilisent également des produits chimiques pour générer de la pluie. Le professeur Linda Zou, par exemple, a mis au point un nouveau matériau aérosol pour l’ensemencement des nuages en utilisant des cristaux de sel recouverts de nanoparticules de dioxyde de titane. Ce matériau est actuellement testé aux États-Unis.

Si les scientifiques sont optimistes quant à l’impact de ce matériau sur la pluie, les nanoparticules de dioxyde de titane sont classées comme “cancérigènes possibles” pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé.

Alors que nous continuons à voir les gros titres sur des événements météorologiques “uniques” semaine après semaine, nous continuerons probablement à voir des solutions techniques innovantes utilisées pour combattre leurs effets. Gardez un œil sur les drones, et n’oubliez pas votre parapluie.

Lire aussi : Ensemencement des nuages : des scientifiques ont pu déclencher des chutes de neige dans les reliefs de l’Idaho

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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