De nouveaux concepts de mission ambitieux pourraient trouver des signes de vie sur Vénus


Les partenariats public-privé sont sur le point de devenir interplanétaires.

La sœur jumelle de la Terre détient un secret.

Il pourrait s’agir de nouvelles anomalies chimiques, mais aussi de la vie elle-même. C’est pourquoi une équipe de scientifiques a proposé une série de nouvelles missions pour explorer Vénus et rechercher des régions habitables, des signes de vie, et peut-être même la vie elle-même quelque part dans l’atmosphère de la planète, selon une étude récemment partagée sur un serveur de préimpression.

Les scientifiques ont notamment souligné que ces missions devaient compléter, et non supplanter, les missions à venir de la NASA et de l’ESA vers Vénus, grâce à des partenariats public-privé.

Soyons clairs : si ces concepts de mission sont financés, la caractéristique principale de la course à l’espace 2.0 – des entreprises spatiales gérées par des sociétés privées – sera de devenir interplanétaire.

Les nuages de Vénus pourraient présenter des conditions favorables à la vie extraterrestre

Les humains ont spéculé sur la possibilité que la vie existe dans les nuages de Vénus pendant des décennies, mais maintenant nous pouvons enfin passer à l’action, et le découvrir – avec des objectifs concrets sur des missions rentables. L’une des raisons pour lesquelles nous sommes restés si intéressés par le potentiel d’habitabilité de notre planète sœur est la présence d’anomalies chimiques atmosphériques inexpliquées, comme le “mystérieux absorbeur d’UV”, l’abondance apparente de O2, SO2 et H20, et plus encore. Ces anomalies, et d’autres encore plus pressantes, subsistent depuis des décennies et pourraient être liées à du matériel vivant. Ce seul fait est plus que suffisant pour mériter une exploration in-situ plus poussée. Et l’équipe de scientifiques à l’origine de cette récente étude propose un moyen de le faire.

“La série de missions VLF (Venus Life Finder) que nous proposons a pour but d’étudier les particules nuageuses de Vénus et de poursuivre les missions pionnières d’exploration in situ qui ont eu lieu il y a près de quarante ans”, peut-on lire dans le résumé de l’étude. Les concepts de mission VLF comprennent trois sondes envoyées directement dans l’atmosphère de Vénus, et chacune est conçue pour optimiser son équipement afin de répondre aux besoins de différentes investigations. Ces concepts de mission sont le fruit d’une étude de 18 mois menée par le MIT et impliquant un consortium de chercheurs internationaux. Et, alors que la NASA et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont déjà sélectionné d’autres missions pour visiter notre planète sœur vers la fin de la décennie (DAVINCI+, VERITAS et EnVision), les chercheurs affirment que ces missions ne sont conçues que pour des études générales des propriétés de la planète. En d’autres termes, elles laisseront sans réponse les nombreuses questions relatives aux conditions d’habitabilité dans les nuages de Vénus.

La vie extraterrestre pourrait être signalée par un PDG au lieu de la NASA

“De manière remarquable, cela fait près de 40 ans que les dernières mesures in situ de Vénus ont été effectuées”, peut-on lire dans l’étude. “Les ballons et atterrisseurs russes Vega ont volé en 1985 et les sondes américaines Pioneer Venus ont volé en 1978. Tout le domaine scientifique de l’astrobiologie a vu le jour dans l’intervalle”, ce qui signifie que le moment est venu pour une série de missions vers Vénus, financées par le secteur privé et axées sur des objectifs précis, de profiter d’une fenêtre ouverte dans l’architecture des missions autour de la planète, pour mener à bien “une science à haut risque et à haute récompense, susceptible de répondre à l’un des plus grands mystères scientifiques de tous les temps, et, ce faisant, d’ouvrir la voie à un nouveau modèle de partenariat public-privé dans l’exploration spatiale”.

Au cas où vous l’auriez manqué, les partenariats public-privé sont devenus la nouvelle norme pour les voyages spatiaux habités, où des entreprises aérospatiales comme SpaceX d’Elon Musk conçoivent, construisent et exploitent des vaisseaux spatiaux avec l’argent du gouvernement fédéral et de la NASA. En d’autres termes, l’argent de vos impôts. Mais jusqu’à présent, aucune entreprise aérospatiale privée n’a lancé de mission au-delà du voisinage local de la Terre et de sa lune. Si l’une de ces nouvelles propositions de missions vers Vénus reçoit un financement et un développement adéquats, nous pourrions assister au début de la prochaine étape des projets spatiaux privés-publics : les missions interplanétaires. C’est une époque passionnante, si ce n’est pour la science elle-même, mais pour les changements surprenants dans la façon dont nous la réalisons. Un jour, c’est peut-être un PDG, et non un agent de la NASA, qui nous dira que la vie existe sur un monde étranger.

Lire aussi : La NASA pourrait avoir détecté la vie sur Vénus il y a 43 ans

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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