La station lunaire non habitée de la Chine sera prête en 2027 dans la course à l’espace avec les États-Unis


Mise à jour de l’objectif de la mission Chang’e 8.

Les autorités spatiales chinoises ont déclaré au média d’État South China Morning Post (SCMP) que la station lunaire non habitée, construite conjointement avec la Russie, sera achevée vers 2027.

Le nouveau plan, qui est huit ans plus tôt que prévu, aidera la Chine à devancer les États-Unis dans la course à l’espace.

La mission chinoise d’alunissage Chang’e 8 avait pour but initial de réaliser des études scientifiques comme l’impression 3D de la poussière lunaire, mais le directeur adjoint de l’Administration nationale de l’espace de Chine (CNSA), Wu Yanhua, a annoncé que le nouvel objectif de l’administration était de placer une station de recherche sans équipage sur la surface lunaire, ce qui était précédemment prévu pour 2035.

Wu, sans dévoiler les détails de cette décision, a souligné que la mission était de “construire une base solide pour l’utilisation pacifique des ressources lunaires”.

Le programme lunaire de la Chine a progressé régulièrement et à son propre rythme pendant des années, les autorités spatiales chinoises affirmant à plusieurs reprises que le pays n’était pas intéressé par une course à l’espace comme celle de la guerre froide.

Le changement soudain dans les plans de la Chine pourrait être lié à l’alunissage prévu par la NASA en 2025, qui est retardé mais toujours plus tôt que celui de la Chine. Le programme Artemis est extrêmement complexe. Il nécessite la construction d’une installation similaire à la station spatiale internationale sur l’orbite de la lune, pour un coût estimé à 100 milliards de dollars d’ici 2025. La NASA a récemment prévenu que le premier atterrissage pourrait être retardé de plusieurs années en raison de difficultés techniques et autres.

Le concepteur en chef adjoint du programme spatial habité de la Chine, Zhang Chongfeng, a précédemment critiqué les États-Unis pour avoir poussé un “mouvement d’enfermement” sur la lune, peu après que la mission Chang’e 5-T1 ait ramené des échantillons lunaires sur Terre en 2014. L’Enclosure Movement était une campagne menée par des aristocrates britanniques aux 18e et 19e siècles pour s’emparer de terres qui étaient auparavant détenues en commun par tous les membres d’un village.

Le gouvernement américain et la NASA ont proposé les accords d’Artemis afin d’établir des règles pour les futures activités lunaires. Ces accords, déjà signés par plus d’une douzaine d’alliés des États-Unis, permettent aux gouvernements ou aux entreprises privées de protéger leurs installations ou leurs “sites patrimoniaux” en créant des zones de sécurité interdisant l’accès à d’autres personnes.

Les seuls pays qui s’opposent à ces accords sont la Chine et la Russie, qui affirment que ces accords remettent en cause les protocoles internationaux existants, y compris le traité des Nations unies sur la Lune. Zhang défend que le Traité sur la Lune des Nations Unies stipule que la Lune appartient à l’ensemble de la race humaine.

Lire aussi : Le rover chinois va étudier un objet mystérieux en forme de cube à la surface de la Lune

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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