Le ministère de la défense souhaite que des entreprises construisent des systèmes de propulsion nucléaire pour les missions dans l’espace


L’énergie solaire ne suffit pas dans l’espace lointain.

Illustration d’un vaisseau spatial conceptuel utilisant la propulsion thermique nucléaire. NASA

Dans ce qui semble être une continuation de l’ordre passé du président Donald Trump, le département de la défense (DoD) est maintenant à la recherche de propositions pour des systèmes de propulsion et d’alimentation nucléaires avancés pour des engins spatiaux de petite et moyenne taille.

Un appel à propositions lancé par l’Unité d’innovation de la défense (DIU) explique que les systèmes d’alimentation légers et portables doivent soutenir la propulsion et également alimenter la détection et la communication sur les engins spatiaux de petite et moyenne taille.

Le décret signé vers la fin du mandat de Donald Trump visait principalement à développer des réacteurs nucléaires portables qui pourraient alimenter les bases américaines à l’étranger, mais il indiquait également qu’ils pourraient être développés pour alimenter les habitats humains sur d’autres planètes. Plus tôt cette année, une entreprise de fusion nucléaire a également proposé l’idée d’utiliser l’énergie nucléaire pour envoyer des missions sur Mars.

L’appel de DIU explique que la propulsion électrique et solaire n’est pas adaptée aux missions au-delà de l’orbite terrestre. Au fur et à mesure que nous nous dirigeons vers une nouvelle génération de vaisseaux spatiaux, les contraintes spatiales augmenteront, de même que la demande d’énergie, car les vaisseaux spatiaux de la nouvelle génération offrent de nouvelles capacités en orbite. Bien que ces technologies soient en cours d’élaboration, le DIU souhaite “adopter des technologies matures à court terme”, peut-on lire dans le communiqué de presse.

En énumérant les capacités souhaitées, le DIU a déclaré que la solution proposée doit avoir un delta V élevé (>10 km/s), chauffer les systèmes des engins spatiaux dans des environnements ombragés et avoir une durée de vie supérieure à trois ans. Étant donné que l’énergie nucléaire comporte ses propres risques, la proposition demande spécifiquement des technologies qui minimisent les risques pour le personnel au sol lors de l’intégration et le combustible doit avoir des capacités de fabrication réalisables, tout en minimisant les impacts des rayonnements ionisants sur les composants électroniques, les circuits intégrés et l’avionique.

Le DIU recherche également une technologie dont la masse sèche peut être réduite à moins de 2 000 kg. Les réponses sont attendues pour le 23 septembre et cette demande urgente devrait permettre de livrer un prototype dans les trois à cinq prochaines années, rapporte Engadget.

L’agence spatiale britannique travaille déjà avec Rolls Royce pour développer un système de propulsion nucléaire qui devrait réduire de moitié le temps de trajet vers Mars.

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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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