Un premier « fournisseur d’énergie » sur la Lune dès 2025


Un rover « chargeur » ​​capable d’alimenter les futurs explorateurs robotiques des cratères ombragés de la Lune tentera un atterrissage d’ici 2025.

Illustration du Mobile Power Rover 1. Crédit : STELLS

En cas de succès, il s’agira du premier « fournisseur d’énergie » de notre satellite naturel, ce qui favorisera un établissement humain permanent.

La NASA et ses partenaires prévoient de s’établir durablement sur la Lune d’ici la fin de la décennie. Un tel projet pourrait permettre de tester plusieurs technologies qui serviront à terme à une future exploration humaine de Mars, entre autres objectifs. Les différents sites présélectionnés se situent au niveau du pôle sud, où la glace d’eau est abondante, en particulier dans les cratères ombragés en permanence. Ces cratères, qui ne sont jamais exposés aux rayons du Soleil, pourraient également abriter des informations sur le passé du système solaire.

Ainsi, au cours de ces prochaines années, et probablement encore dans les années 2030, plusieurs rovers d’exploration seront envoyés sur place. Cependant, toutes les missions à venir sur la Lune sont confrontées à une grande contrainte : la puissance. Ces sites étant par définition « ombragés en permanence », ces machines ne pourront en effet compter que sur la puissance limitée de leurs batteries embarquées.

Une « borne de recharge »

Pour aider à leur fournir une source d’énergie régulière, la start-up canadienne STELLS SPACE prévoit d’envoyer un rover – le Mobile Power Rover 1 (MPR-1) – sur place d’ici 2025 à bord de l’atterrisseur Nova-C, de la société Intuitive Machines.

Plus concrètement, l’idée serait de placer un « cube de charge » à l’intérieur de ces cratères, puis de garer le rover sur le bord pour absorber l’énergie solaire grâce à des panneaux. Cette électricité serait ensuite transmise via un câble au cube de charge auquel tous les rovers d’exploration pourraient se connecter sans fil et obtenir le « jus » dont ils ont besoin. STELLS facturera cette énergie. La société proposera également à la vente un récepteur d’énergie capable de se connecter sans fil au cube de recharge.

Le cratère Shackleton ombragé, près du pôle sud lunaire. Crédits : NASA / Goddard Space Flight Center / Leonard David’s Inside Outer Space.

D’autres entreprises privées développent également d’autres technologies capables de soutenir une infrastructure permanente sur et autour de la Lune. Il y a deux ans, la NASA avait par exemple attribué un contrat à la société de télécommunications finlandaise NOKIA pour mettre en place un système de communication LTE/4G. La société américaine pH Matters (Ohio) a également bénéficié d’un financement pour développer des piles à combustible régénératives capables de produire de l’électricité et de stocker de l’énergie sur la surface lunaire. De son côté, l’Agence spatiale européenne (ESA) dirige le développement d’un système de navigation par satellite qui étendra la portée des satellites GPS jusqu’à la Lune.

Lire aussi : Des scientifiques veulent maintenant transmettre de l’énergie propre de l’espace à la Terre

Source : Sciencepost


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