Ciblé par les cyberactivistes de Sleeping Giants, Valeurs actuelles riposte sur les réseaux sociaux


Un groupe de militants fait pression sur les annonceurs afin qu’ils retirent leurs publicités de Valeurs actuelles, estimant que l’hebdomadaire véhicule des idées extrémistes. Le magazine a décidé de contre-attaquer.

Après CNews, Sleeping Giants s’est attaqué à Valeurs actuelles. Sur les réseaux sociaux, ce collectif de cybermilitants interpelle publiquement les annonceurs qui apparaissent dans l’hebdomadaire de droite, pour les pousser à retirer leurs publicités.

Les cyberactivistes qualifient Valeurs actuelles de «site extrémiste». «La ligne éditoriale de Valeurs actuelles est au niveau des pires blogs extrémistes de la toile», estiment-ils.

Depuis plusieurs semaine, Sleeping Giants fait de même avec les marques qui diffusent des slogans sur la chaîne d’info en continu CNews, pour protester contre le positionnement politique de l’éditorialiste Eric Zemmour. Conséquence : 44 marques auraient retiré leurs publicités de la chaîne, selon le collectif.

Sur Twitter, le collectif encourage les internautes à interpeller les marques dont des publicités apparaissent dans l’hebdomadaire de droite. Entre autres exemples, le compte de Sleeping Giants a retweeté la publication d’un internaute (qui arbore le logo des Sleeping Giants) s’adressant à la marque Opel: «Bonjour @Opel @Opel_France J’ai été très surprise de retrouver votre pub sur le site du journal d’extrême-droite Valeurs actuelles. Si vous ne partagez pas leurs idées, vous pouvez retirer vos pubs du site d’un simple clique.»

Le directeur adjoint de la rédaction de Valeurs actuelles, Tugdual Denis, s’est indigné de cette pratique : «Tomber de l’armoire en lisant la haine glaciale de ces censeurs 2.0… Ainsi donc, les Sleepings Giants veulent nous couper la pub et s’interrogent sur notre agrément par le Syndicat de la presse en ligne. Ça se passe bien le totalitarisme sinon ?»

Valeurs actuelles en appelle aux internautes

A l’instar du groupe Canal +, qui envisagerait de porter plainte contre ce compte Twitter, l’hebdomadaire de droite ne compte pas en rester là. En guise de riposte, le titre publie, ce 4 décembre, un «mur de la honte» sur son site avec la liste des marques ayant cédé aux Sleeping Giants et invite ses lecteurs de les interpeller via les réseaux sociaux.

«Ne soyons pas immobiles face à de tels procédés ou l’extrême gauche gagnera toujours plus de terrain. N’hésitez pas à leur faire savoir votre déception à céder au chantage du pire tout en restant toujours dans le cadre le plus strict de la cordialité sous le #leMurdelaHonte», écrit Valeurs actuelles. Dans un article du magazine de décembre, les militants de ce collectif étaient traités de «dictateurs de la bien-pensance» décidés à «museler la parole de la droite sur internet».

Des internautes se sont mobilisés sur Twitter en utilisant le #murdelahonte pour défendre Valeurs Actuelles et demander aux marques de faire marche-arrière.

Nicolas Dupont-Aignan soutient l’hebdomadaire

Quelques personnalités politiques ont également apporté le soutien à cette initiative.

«Le groupe de pression #SleepingGiants harcèle des marques pour qu’elles retirent leurs publicités des médias ne se conformant pas à sa bien-pensance. Cette censure menace la liberté d’expression, dénonçons ce terrorisme de la pensée unique !», a tweeté l’ex-candidat à la présidentielle et chef de file de Debout la France (DLF), Nicolas Dupont-Aignan.

«Bravo à Valeurs Actuelles de nous donner le nom des entreprises qui, sous la pression de l’extrême-gauche, le boycottent ainsi que CNEWS. Consommer selon ses valeurs, une autre forme de vivre libre», a publié sur Twitter Bernard Carayon (Les Républicains), maire de Lavaur et ancien député du Tarn.

Pour quel résultat ? Pour l’instant, une seule entreprise aurait fait machine arrière. D’après Valeurs actuelles, l’un de ses annonceurs, Fritchi, a ainsi déclaré avoir été «victime de Sleeping Giants dont il se désolidarise» et regrette d’«avoir cédé».

Lire aussi : Bataille médiatique : Valeurs actuelles et Quotidien de Yann Barthès en guerre ouverte

Source : RT France


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