Des scientifiques d’Elon Musk développent des sondes cérébrales pour la DARPA


Le mois dernier, une équipe de scientifiques affiliés au projet Neuralink d’Elon Musk a publié un article identifiant une nouvelle technique pour insérer des sondes dans le cerveau.

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L’étude a été publiée dans la revue BioRxiv et, selon Bloomberg, ses cinq auteurs ont tous été associés à Neuralink. Il a été noté à la fin de l’étude que la recherche a été financée par un contrat avec la DARPA.

L’équipe développe cette technique dans l’espoir de mettre au point une technologie capable de surveiller l’activité cérébrale. L’étude a été considérée comme “la machine à coudre” pour l’enregistrement neuronal mini-invasif, puisque la technique fonctionne en quelque sorte comme une machine à coudre.

“Ici, nous démontrons la faisabilité et l’évolutivité de cette approche avec un système incorporant des sondes en polymère à couche mince fine et flexible, une aiguille d’insertion fine et rigide, et une machine d’insertion robotisée. L’ensemble du système permet l’implantation rapide et précise de sondes, chacune ciblée individuellement afin d’éviter une vascularisation observable et d’atteindre diverses cibles anatomiques”, explique l’étude.

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont implanté des réseaux d’électrodes dans le cerveau de rats et ont ensuite enregistré leurs réponses.

Les chercheurs ont conclu :

“Nous avons implanté de façon répétée et fiable nos électrodes minces et flexibles dans les tissus d’agarose et dans le cerveau des rats.”

Un détail alarmant de l’étude est que l’intervention a été réalisée par nul autre qu’un robot.

“Comme tout le processus d’insertion est automatisé et que le robot peut se déplacer rapidement, les temps d’insertion par filetage étaient très courts. En effet, à l’exception de l’insertion de l’aiguille, qui s’effectue à 0,1-2 mm/s, les mouvements du robot sont rapides, jusqu’à 100 mm/s. Ceci permet des temps de cycle d’insertion par filetage inférieurs à 9 secondes. Une telle insertion rapide permet l’insertion d’un grand nombre d’électrodes dans un délai chirurgical pratique”, indique l’étude.

Ceux qui n’ont pas été rassurés par ces développements peuvent toutefois être assurés que cette technologie semble assez loin d’entrer sur le marché à des fins d’utilisation humaine. Les chercheurs ont noté que l’intervention causait des blessures chez les rats de laboratoire et ne semblait pas durable pour une utilisation à long terme. Bien que l’équipe de recherche travaille apparemment à perfectionner le processus et espère minimiser ces dangers avec le temps.

“Une autre conséquence importante de la couture sur les tissus était la présence de grandes lésions pénétrantes qui étaient clairement associées au processus d’insertion. Il est également probable que l’aiguille d’insertion puisse infliger une blessure plus importante en ‘poignardant’ accidentellement un vaisseau sanguin plus gros comme une artériole pénétrante sur son chemin. La résolution de ces problèmes techniques et l’amélioration des techniques chirurgicales sont en cours”, indique l’étude.

Le siège social de Neuralink se trouve dans le Mission District de San Francisco, où il partage un immeuble de bureaux avec OpenAI, une autre société co-fondée par Elon Musk. Cependant, on sait très peu de choses sur l’entreprise, si ce n’est quelques plans à long terme vagues révélés par M. Musk au cours des entrevues.

Elon Musk a dit qu’ils travaillent sur une dentelle neurale qui agira comme une “couche numérique au-dessus du cortex”, dont il espère obtenir une “symbiose avec l’intelligence artificielle”.

Lire aussi : Cet implant neural permet d’accéder au cerveau par la veine jugulaire

Source : The Mind Unleashed


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