Pourquoi Jadav Payeng, l’homme qui a planté une forêt entière tout seul, n’est pas médiatisé comme Greta Thunberg ?


Jadav Payeng, connu sous le nom de Forest Man of India, a passé 30 ans de sa vie à planter des arbres pour sauver son île, créer une forêt et y restaurer la faune.

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Note personnel : Greta Thunberg, 16 ans, a dit “Comment osez-vous ?” et est devenue une vedette. Jadav Molai Payeng, avait également 16 ans lorsqu’il a commencé à planter des arbres, créant ainsi une forêt entière sur 36 ans de sa vie, mais sans aucun projecteur.
Pourquoi Greta est autant mise en avant pas les médias, en jouant sur la peur, l’émotion, le risque, le fatalisme ? Il y a un tas de personnes comme Jadav qui font bien plus mais dont aucuns médias (ou presque) ne parlent. Pourquoi Greta a accusé la France et les États-Unis mais n’a jamais dit un mot sur la Chine ? Une fois de plus dans cet article nous apprenons que l’Asie et particulièrement la Chine sont les plus gros pollueurs des océans. N’oublions pas que 100 entreprises responsables de plus de 70 % des émissions mondiales de carbone, donc pourquoi on demande toujours au petit peuple de faire attention à sa consommation ? Individuellement il est possible de grande chose, mais à ce stade on se moque de nous. La France a voté le CETA et nous fait maintenant la leçon, ils ne manquent pas de culot. Voici l’histoire inspirante de Jadav Payeng, qui n’intéresse pas les médias, certainement par manque de sensationnalisme et de clics. N’hésitez pas à laisser votre avis dans la section commentaire au bas de l’article.

Jadav Payeng est plus connu sous le nom de Forest Man of India. Il a gagné ce nom en passant 30 ans de sa vie à planter des arbres, créant une véritable forêt artificielle de 550 hectares. Grâce à cette reforestation, la faune est revenue dans la région. Incroyablement, il l’a fait tout seul. C’est son histoire.

Molai Kathoni : Une forêt faite d’un seul homme

La réserve de Mulai est une forêt sur l’île de Majuli dans la rivière Brahmapoutre près de Kokilamukh dans le district de Jorhat en Assam, Inde. D’une superficie totale d’environ 1 000 hectares, elle est constamment menacée en raison de l’importante érosion des sols sur ses rives.

Majuli a diminué de plus de moitié au cours des 70 dernières années. On craint qu’elle ne soit submergée au cours des 20 prochaines années. Pour lutter contre ce phénomène, en 1980, la Division des forêts de l’Assam du district de Golaghat a lancé un plan de reboisement de 200 hectares de forêt dans l’un des bancs de sable du fleuve Brahmaputra.

Cependant, le programme a été malheureusement abandonné en 1983. Après cela, la forêt a été visitée par Jadav Payeng tout seul pendant plus de 30 ans. Il a commencé à planter du bambou. Puis, il a continué à planter d’autres espèces. Il veut étendre sa forêt de Molai à Bongoan de Majuli.

Il a planté et entretenu des arbres le long d’un banc de sable sur l’île de Majuli. Majuli est la plus grande île fluviale du monde. La forêt de Molai couvre maintenant une superficie d’environ 1 360 acres/550 hectares de forêt. Cette surface peut être comparée à la taille de 15 stades de football réunis.

La forêt de Molai créée par Jadav Payeng est plus grande que Central Park à New York. Grâce à lui, la forêt de Molai abrite aujourd’hui des tigres du Bengale, des rhinocéros indiens, des reptiles, plus de 100 cerfs, des lapins, des singes et plusieurs variétés d’oiseaux, dont un grand nombre de vautours.

Il y a plusieurs milliers d’arbres, dont l’arjun (Terminalia arjuna), le lilas des Indes (Lagerstroemia speciosa), le flamboyant (Delonix regia), l’Albizia procera, l’Archidendron bigeminum et le Fromager rouge (Bombax ceiba). Le bambou à lui seul couvre une superficie de plus de 300 hectares.

Le gouvernement n’a appris l’existence de la forêt de Jadav qu’en 2008 lorsqu’un troupeau d’une centaine d’éléphants sauvages s’y est aventuré. Depuis, ils visitent régulièrement la forêt chaque année. Ils restent généralement dans la forêt pendant environ six mois. Les éléphants ont donné naissance à 10 petits dans la forêt.

En son honneur, la forêt de Molai a été nommée d’après Padma Shri Jadav “Molai” Payeng, l’activiste environnemental et travailleur forestier indien qui essaie de sauver l’île où il vit en plantant un arbre chaque jour.

Forest Man : Films documentaires primés

La forêt de Molai et Jadav Payeng ont fait l’objet de plusieurs films documentaires primés. En 2012, un film documentaire réalisé localement et produit par Jitu Kalita, The Molai Forest, a été projeté à l’Université Jawaharlal Nehru.

Jitu Kalita, qui vit près de la maison de Jadav Payeng, a également fait l’objet d’un reportage et d’une reconnaissance pour son travail sur la vie et les réalisations de Jadav Payeng dans son film documentaire.

Regardez le documentaire complet de Forest Man ci-dessous :

The Molai Forest a également été présentée dans le film documentaire Foresting life, réalisé en 2013 par le documentariste indien Aarti Shrivastava.

En 2013, le film documentaire de William Douglas McMaster, Forest Man, s’est engagé à verser 8 327 dollars américains dans le cadre d’une campagne Kickstarter pour la post-production de ce film documentaire. Forest Man a été projeté au Festival de Cannes 2014.

Jadav Payeng : Forest Man de l’Inde

Source : Bijit Dutta/Wikimedia Commons

Jadav Payeng est un militant environnementale inspirant. Il a réalisé une forêt de réserve tout seul. Il a commencé son incroyable voyage en 1979 alors qu’il n’avait que 16 ans.

Jadav Payeng est un humble agriculteur issu d’une communauté tribale marginalisée de la région de l’Assam, en Inde. C’est le fils d’un pauvre marchand de buffles. Lorsqu’il a commencé à planter des arbres en 1979 à l’adolescence, c’était parce qu’il avait vu des serpents morts empilés sur le sable.

Les serpents étaient morts à cause des températures élevées et du manque d’ombre ou de couvert forestier. Depuis ses débuts, il a investi plus de 30 ans de sa vie pour faire une différence dans le monde en essayant de sauver Majuli de l’érosion en plantant des milliers d’arbres pendant presque 40 ans.

Quel pays possède la plus grande forêt artificielle du monde ?

La Chine possède déjà la plus grande forêt artificielle du monde. La forêt est connue sous le nom de Grande Muraille Verte. Cette forêt artificielle a été conçue pour stopper la désertification et lutter contre le changement climatique. Cette forêt chinoise est censée couvrir à terme plus de 42 % de la masse continentale de la Chine.

Source : Alpha/Flickr

Des citoyens ordinaires ont planté des milliards d’arbres à travers la Chine depuis 2010, ce qui fait que le programme de reboisement chinois est plus important que tout autre programme jamais vu ailleurs. Cependant, c’est l’effort d’une population entière vers un but commun. La reforestation de la forêt de Molai est le résultat de l’effort d’un seul homme. C’est ce qui le rend unique.

Jadav et la place de l’arbre

L’histoire de Jadav est si puissante et inspirante qu’il y a un livre pour les enfants racontant comment il a fait de la forêt un foyer pour les animaux sauvages et pour essayer de sauver son île. Jadav and the Tree Place écrit et illustré par Vinayak Varma a été traduit en différentes langues ; le livre est disponible sur Storyweaver.

Il a récemment été annoncé sur la page Facebook de Jadav, où il fait la promotion de la plantation d’arbres, que Jadav Payeng, l’homme des forêts de l’Inde, a fait son entrée dans les manuels scolaires du Maharashtra School Board.

Le Jour de la Terre, c’est tous les jours : Le reboisement lutte contre le changement climatique

Selon l’Organisation du Jour de la Terre, la déforestation est la deuxième cause du réchauffement climatique. Elle produit environ 24 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Environ 350 millions de personnes vivent à proximité ou à l’intérieur des forêts du monde entier. Au total, 1,6 milliard de personnes dépendent des forêts pour leur subsistance. Les communautés autochtones sont particulièrement dépendantes des forêts. Les forêts fournissent un total d’environ 75 à 100 milliards de dollars par an en biens et services.

Selon l’Union of Concerned Scientist, les forêts abritent 80 % de la biodiversité terrestre mondiale. La préservation de leur environnement est primordiale pour toutes les espèces, y compris les humains.

La lutte contre la déforestation par tous les moyens a été considérée comme l’un des moyens les plus prometteurs et les plus rentables de réduire les émissions de carbone. La restauration des forêts pourrait se traduire par plus d’un tiers de l’ensemble des mesures d’atténuation du changement climatique requises à l’échelle mondiale d’ici 2030. Les scientifiques ont fixé à 2035 la date limite pour agir sur le changement climatique, faute de quoi nous passerons un point de non-retour.

L’effort mondial vise à restaurer 150 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées dans le monde d’ici 2020 pour atteindre 350 millions d’hectares d’ici 2030. Cela permettrait de capter environ un sixième du carbone nécessaire pour combler l’écart des émissions.

Journée de plantation d’arbres : 21 septembre

Imaginez à quelle vitesse l’objectif mondial de lutte contre le changement climatique pourrait progresser si seulement il y avait plus de Jadav Payeng dans le monde. N’importe qui peut faire une différence en plantant un arbre à la fois.

“Je ne suis qu’un, mais je suis un. Je ne peux pas tout faire, mais je peux faire quelque chose et je ne laisserai pas ce que je ne peux pas faire interférer avec ce que je peux faire.” -Edward Everett Hale

Lire aussi : Planter des arbres pourrait être LA solution au changement climatique et la Terre a la place pour les accueillir

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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