Un juge décide que Twitter doit remettre à Elon Musk des documents cachés révélant l’existence de faux comptes sur la plateforme


Un juge a décidé lundi que Twitter doit remettre les documents d’un ancien cadre qui montreraient le nombre de “faux comptes” sur la plateforme.

“Twitter doit remettre à Elon Musk les documents d’un ancien cadre de Twitter qui, selon Musk, était un personnage clé dans le calcul du nombre de faux comptes sur la plateforme, selon une décision de justice rendue lundi”, rapporte Reuters.

“Les comptes robots et les spams sur Twitter sont devenus une question centrale dans le combat juridique visant à déterminer si Musk, qui est le directeur général de Tesla Inc, doit mener à bien son acquisition de la société de médias sociaux pour 44 milliards de dollars”, note le rapport.

“Twitter a reçu l’ordre de collecter, d’examiner et de produire les documents de l’ancien directeur général des produits grand public Kayvon Beykpour, selon l’ordonnance de la chancelière Kathaleen McCormick de la Cour de chancellerie du Delaware”, ajoute le rapport.

Elon Musk a annoncé début juin qu’il renonçait à son offre de 44 milliards de dollars sur Twitter après que la société n’a pas fourni d’informations satisfaisantes sur les faux comptes “robots”. Twitter a poursuivi le PDG de Tesla pour l’obliger à maintenir l’accord.

Dans une lettre adressée au conseil d’administration de Twitter, l’avocat de Musk, Mike Ringler, s’est plaint que son client ait cherché à obtenir des données permettant de déterminer le nombre de comptes “faux ou spam” présents sur la plateforme de médias sociaux.

“Twitter a omis ou refusé de fournir ces informations. Parfois, Twitter a ignoré les demandes de M. Musk, parfois il les a rejetées pour des raisons qui semblent injustifiées, et parfois il a prétendu se conformer tout en donnant à M. Musk des informations incomplètes ou inutilisables”, indique la lettre.

M. Musk pourrait disposer d’une base juridique solide pour se retirer de l’accord si Twitter avait tenté de l’escroquer pendant le processus de rachat.

“Une commission de rupture inversée payée par un acheteur à une cible s’applique lorsqu’il y a une raison extérieure pour laquelle une transaction ne peut être conclue, comme une intermédiation réglementaire ou des problèmes de financement par des tiers. Un acheteur peut également se retirer en cas de fraude, si la découverte d’informations incorrectes a un effet négatif important. Selon un avocat spécialisé dans les fusions et acquisitions qui connaît bien le dossier, une baisse du marché, comme la liquidation actuelle qui a fait perdre à Twitter plus de 9 milliards de dollars de capitalisation boursière, ne serait pas une raison valable pour Musk de se retirer – indemnité de rupture ou pas – », rapporte CNBC.

Les documents de Twitter pourraient aider l’entrepreneur milliardaire à reprendre le géant des médias sociaux à un prix inférieur à celui proposé précédemment. C’est peut-être le seul espoir de sauver une plateforme qui promet de censurer encore plus les voix conservatrices avant les midterms de 2022.

Lire aussi : Elon Musk défie le PDG de Twitter à un débat public sur les données des robots

Source : Trending Politics – Traduit par Anguille sous roche


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