Dracula : des scientifiques s’efforcent d’extraire l’ADN de Vlad l’Empaleur à partir de ses lettres


Vlad III Basarab, plus connu dans l’histoire sous le nom de Vlad l’Empaleur, aurait inspiré le célèbre vampire Dracula de Bram Stoker.

Gleb Zilberstein examine la lettre de Vlad III après avoir retiré les bandes de film, qu’il a conçues pour capturer les protéines d’une surface sans endommager la lettre. (Andrei Pungovschi/ Smithsonian)

Né Vlad Țepeș, le Transylvanien est connu pour son penchant à empaler ses adversaires en guise d’avertissement pour ses ennemis.

Actuellement, un couple de scientifiques tente d’extraire l’ADN du tristement célèbre souverain à partir de lettres qui lui sont attribuées. L’objectif ? Se faire une idée non seulement de la constitution physique du chef de guerre valaque, mais aussi des conditions climatiques dans lesquelles il vivait.

L’idée peut paraître saugrenue. Comment l’ADN conservé dans la salive ou les larmes qui ont séché il y a des centaines d’années entre des feuilles de papier peut-il aider à reconstituer le visage et les attributs physiques d’une personne décédée depuis longtemps ? Étonnamment, ce n’est pas impossible pour les scientifiques de notre époque. Des sociétés, à travers le monde, proposent déjà des services visant à reconstituer le visage d’une personne à partir d’un simple échantillon d’ADN.

Dracula semble être le prochain sur la liste de souhaits des scientifiques. Les « détectives des protéines » Gleb et Svetlana Zilberstein affirment avoir réussi à extraire des traces biochimiques d’une lettre signée par Vlad l’Empaleur. Ces traces comprennent des molécules comme des protéines et des métabolites.

Selon les chercheurs :

Ces molécules sont plus stables que l’ADN et fournissent davantage d’informations sur les conditions environnementales, la santé, le mode de vie, la nutrition de la personne historique.

À Sibiu, en Roumanie, les archivistes Tudor Arhire, à gauche, et Marilena Mărginean, à droite, montrent un manuscrit du XVIIe siècle aux détectives des protéines Gleb et Svetlana Zilberstein. (Andrei Pungovschi/ Smithsonian)

Le couple affirme avoir également déduit l’usage de drogues et les problèmes rénaux du célèbre écrivain Mikhail Bulgakov en utilisant des biomolécules extraites de pages de manuscrits. Ils ont également procédé à une analyse similaire de la chemise du célèbre auteur de nouvelles Anton Tchekov et ils ont trouvé des signes de tuberculose, de même qu’ils ont obtenu un aperçu de la santé de l’icône de la science-fiction George Orwell. Le couple a également travaillé sur l’analyse biochimique de la trompe d’un mammouth afin de comprendre le type d’habitat dans lequel vivaient ces ancêtres laineux des éléphants, en se basant sur les types de micro-organismes qui peuplent son corps.

Les Zilberstein ont précédemment étudié les habitudes alimentaires de Croisés et de leurs ennemis sarrasins en prélevant des échantillons de biomolécules sur des poteries datant de leur époque. Dans le cas du tyran de Transylvanie, le couple a analysé une lettre qu’il aurait écrite, ou signée, en 1475.

Les scientifiques recherchent dans cette lettre du XVe siècle des traces chimiques de son auteur, Vlad Dracula, souverain de Transylvanie et inspirateur du comte de fiction. Des films placés sur le document absorbent des fragments de protéines et d’autres molécules. (Andrei Pungovschi/ Smithsonian)

Il sera intéressant de voir si les dernières recherches révèlent un visage de Vlad l’Empaleur différent de celui que nous connaissons grâce aux peintures qui le dépeignent comme un homme svelte au visage fin et aux pommettes marquées.

Une autre lettre de Dracula, tachée de cire rouge. Les experts qui recherchent des traces biochimiques se concentrent sur les signatures, les coins, voire les taches de sueur ou de larmes. (Andrei Pungovschi/ Smithsonian)

Les recherches présentées sur le site du Smithsonian : Document Detectives Use Smudges and Bloodstains to Investigate the Past.

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Source : GuruMeditation


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