L’Australie-Méridionale introduit la possibilité d’une peine de prison pour avoir enfreint les restrictions strictes du Covid


Des mandats de passeport vaccinal parmi les plus stricts au monde.

Le gouvernement de l’État d’Australie-Méridionale est sur le point d’introduire les sanctions les plus sévères du pays, et certaines des plus sévères au monde, pour ceux qui enfreignent les restrictions du Covid.

La réglementation, qui est codifiée dans la loi sur la santé publique, prévoit que les citoyens qui enfreignent les règles d’isolement ou ne respectent pas le passeport vaccinal et le port du masque sont passibles d’une amende de 20 000 dollars ou de deux ans de prison.

Les entreprises qui ne respectent pas la loi s’exposent à une amende encore plus importante de 75 000 dollars. La loi devrait être adoptée par le Parlement cette semaine et s’applique à ceux qui enfreignent les réglementations du Covid dans les milieux à haut risque. Une fois adoptée, la réglementation codifiée dans la loi sur la santé publique entrera en vigueur le 30 juin.

Cette réglementation stricte a suscité de vives critiques de la part de certains membres du Parlement d’Australie-Méridionale et de groupes de défense des libertés civiles. Malgré cette désapprobation, le premier ministre Peter Malinauskas, membre du parti travailliste, affirme que la nouvelle loi est nécessaire pour protéger les résidents les plus vulnérables de l’État. Poursuivant, Malinauskas ajoute que l’Australie se trouve à un stade de la pandémie où les gouvernements doivent à nouveau assurer les services de base de manière normale, ce qui nécessite la codification des lois Covid.

Ceux qui s’opposent à la nouvelle loi ne critiquent pas seulement la sévérité des sanctions, mais aussi la manière dont elle a été adoptée par le Parlement.

Qualifiant la loi d’“accord secret”, l’Adelaide Advertiser, du parti libéral, l’a condamnée comme un moyen pour Malinauskas d’incarcérer rapidement les contrevenants. La Law Society of South Australia critique également la loi comme étant trop vague.

Son directeur, Justin Stewart-Rattray, estime que la loi ne fournit pas de définition adéquate de ce qui constitue un contact étroit. En examinant la réglementation australienne depuis le début de la pandémie, Stewart-Rattray souligne que la définition du contact étroit a changé plusieurs fois au cours de la crise.

Étant donné le manque de clarté de la loi, Stewart-Rattray affirme que l’application de la loi pourrait être trop large, ce qui entraînerait un abus de pouvoir généralisé et une perte de droits pour les citoyens accusés.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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