Laetitia Avia n’a pas renoncé à son projet de loi sur les discours de haine, qui a échoué, et se prépare à une nouvelle tentative


Les tentatives de contrôler les « discours de haine » ont des implications majeures sur la liberté d’expression.

Laetitia Avia, députée de Paris et porte-parole du parti LREM, a annoncé qu’elle proposera en décembre un projet de loi à « l’échelle européenne » pour lutter contre la « haine » en ligne. Laetitia Avia a demandé l’adoption de lois strictes contre le « discours de haine » en ligne et elle a également écrit une note au ministre de l’intérieur.

Sa précédente proposition, qui demandait au gouvernement d’imposer de lourdes amendes aux plateformes de médias sociaux si elles ne suppriment pas les contenus « haineux » dans les 24 heures, avait déjà été rejetée en raison des craintes de restriction de la liberté d’expression.

La politicienne française Marlene Schiappa, qui est également la ministre déléguée à la Citoyenneté, a également rencontré les responsables et les représentants des plateformes de médias sociaux et de Tik-Tok ce mardi.

L’assassinat public de Samuel Paty, un enseignant en France, a intensifié l’attention portée à la haine sur les plateformes en ligne du pays. Au moins 80 messages de soutien à l’agresseur ont été découverts sur les plateformes de médias sociaux.

Lorsqu’on lui a demandé si l’incident du lynchage public, la haine en ligne et le projet de loi qu’elle proposait étaient tous liés, Mme Avia a répondu en disant « Oui, c’est lié aux réseaux sociaux. Le lynchage public est presque une fatwa que nous avons sur les réseaux sociaux contre ce professeur. Les médias sociaux ne devraient pas être utilisés pour miner l’intégrité de quelqu’un ».

Parlant du projet de loi qu’elle allait proposer au niveau européen, Mme Avia a déclaré qu’elle travaillait à proposer des mesures concernant plusieurs plateformes. Elle a également indiqué qu’elle travaillait avec le ministère de l’intérieur du pays pour mieux identifier les contenus haineux, les auteurs qui diffusent ces contenus, et pour accélérer les poursuites et les sanctions à leur encontre.

« Nous travaillons également avec le ministère de l’intérieur sur des mesures visant à mieux identifier les auteurs de contenus haineux, à les poursuivre et à les punir », a déclaré Mme Avia.

Avia affirme également que les plateformes de médias sociaux ont besoin d’une « réelle modération » et que « des condamnations symboliques sont nécessaires ».

« Nous devons agir à chaque étape de la chaîne. Du côté des réseaux sociaux, il faut mettre en place un cadre qui permette une réelle modération avec les outils nécessaires, puis les pouvoirs publics doivent pouvoir prendre le relais. Des condamnations symboliques sont nécessaires. »

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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