Une nouvelle loi britannique permet à la police d’accéder aux données des personnes qui s’isolent


Le gouvernement britannique a discrètement introduit une nouvelle loi qui permet à la police d’accéder aux données Test and Trace du Service national de santé (NHS) concernant les personnes qui s’isolent.

Ces données sont collectées par le NHS via un site web ou un appel téléphonique lorsqu’une personne est testée positive au coronavirus et qu’on lui demande de s’isoler pendant 10 jours. Le NHS peut également demander et recueillir des informations sur toute personne avec laquelle la personne a été en contact étroit.

En vertu d’un amendement aux Health Protection (Coronavirus, Restrictions) (All Tiers and Self-Isolation) (England) Regulations 2021, la police pourra accéder à ces données de test et de dépistage « à des fins de prévention, d’enquête, de détection ou de poursuite des infractions à ces règlements ».

Les infractions comprennent l’organisation d’un grand rassemblement de plus de 30 personnes ou l’ouverture d’un lieu d’affaires dont la fermeture a été ordonnée en vertu des règles de confinement du coronavirus du Royaume-Uni.

Selon Big Brother Watch, le gouvernement a adopté cette loi sans le Parlement.

« C’est une mesure désastreuse, draconienne, antidémocratique et tout aussi malavisée », a écrit Big Brother Watch. « Le respect de la vie privée des médecins est le fondement de tout système de santé publique, et pourtant ce gouvernement le bousille à un moment où il n’a jamais été aussi important. En brouillant les lignes entre le NHS et la police, on dissuadera les gens de faire des tests ou de donner des informations précises aux personnes qui les contactent. »

Big Brother Watch a décrit cet amendement à la loi comme « encore un autre exemple du modèle d’abus de pouvoir de ce gouvernement » et a exhorté les membres du Parlement (MP) à le contester.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement britannique est critiqué pour sa gestion des données sur les coronavirus. L’été dernier, il a été révélé que l’application de recherche des contacts du NHS britannique enfreignait les lois sur la protection des données et stockait les données personnelles des utilisateurs pendant 20 ans.

Non seulement les données transmises au NHS au nom de l’arrêt de la propagation du coronavirus suscitent des inquiétudes croissantes en matière de protection de la vie privée, mais la manière dont ces données sont recueillies porte atteinte aux libertés civiles.

L’application de recherche des contacts du NHS est censée être obligatoire, mais les citoyens britanniques se voient refuser l’accès aux entreprises s’ils n’utilisent pas cette application. En outre, des citoyens ont été menacés de visites de la police après avoir refusé de télécharger l’application.

La police britannique a également été critiquée pour avoir pris des mesures de répression à l’encontre de citoyens ayant enfreint les mesures de confinement des posts Instagram et pour avoir demandé le pouvoir de forcer l’entrée au domicile de ceux qui sont accusés d’avoir enfreint les mesures de confinement.

Lire aussi : La ministre de l’intérieur britannique encourage les voisins à se dénoncer pour avoir enfreint les règles COVID

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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