Le gouvernement australien déclare qu’il sera exempté de ses propres lois sur la « désinformation » en ligne


Des propositions qui vont trop loin.

La poursuite par l’administration Albanese d’une législation excessive destinée à lutter contre les « faux » contenus sur les plateformes de médias sociaux suscite de vives critiques et des questions sur ses implications pour la liberté d’expression. Une exclusion notable de cette répression potentielle est le gouvernement même qui la préconise.

Cette exemption, qui permettrait aux messages gouvernementaux de contourner ces réglementations strictes, a été remise en question par le sénateur indépendant David Pocock. Il s’est demandé à juste titre pourquoi les communications gouvernementales ne devraient pas être examinées alors que le contenu d’autres entités serait soumis à un examen minutieux. Pour beaucoup, l’exemption ressemble étrangement à un système de deux poids, deux mesures, permettant au gouvernement de se soustraire à la responsabilité même qu’il cherche à imposer aux autres. Le sénateur Pocock a fait remarquer que l’exemption ne passerait pas le test de la publicité si les lois étaient finalement introduites.

La ministre adjointe aux infrastructures, Carol Brown, s’est empressée de défendre l’exemption, déclarant qu’elle avait pour but d’empêcher que des communications d’urgence essentielles du gouvernement soient accidentellement supprimées par les plateformes de médias sociaux.

Le ministre d’État spécial Don Farrell, qui supervise les questions électorales, a fait part de la complexité de la question. « C’est un sujet difficile », a-t-il admis. L’équilibre entre la préservation de la liberté d’expression et la lutte contre la désinformation est en effet délicat. Le sénateur Farrell a fait remarquer que « dans ce pays, il ne faut pas empêcher la liberté d’expression, et nous voulons que les gens puissent exprimer leurs opinions, même si vous les considérez comme folles et ainsi de suite ».

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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