La Chine a planté son drapeau sur la Lune
Le drapeau rouge de la Chine flotte maintenant sur la Lune.
Une première pour le pays, ce geste symbolique a été réalisé grâce à une combinaison de patriotisme de la vieille école et de technologie du 21e siècle.
La sonde Chan’ge-5 a récemment passé quelques jours sur la surface lunaire. Elle a atterri dans l’océan des Tempêtes, près de la formation volcanique nord-ouest de Mons Rümker. La sonde est également le premier « visiteur » chinois à s’embarquer pour un voyage de retour.
Sa mission de collecte d’échantillons de roches étant terminée, il n’y avait qu’une seule façon de s’y rendre : laisser un drapeau à cinq étoiles derrière soi pour que tout le monde sache qui s’y trouvait.
Ce n’est pas exactement la première fois qu’un drapeau chinois est lié à la Lune. Des versions peintes ont déjà orné des modules. Mais cette fois-ci, c’est l’arrangement qui compte. La Chine célèbre aujourd’hui son troisième voyage sur la Lune en moins de dix ans.
Comme l’écrit Space.com, l’opération comportait 3 éléments : « le drapeau, un dispositif de décompression et un petit mécanisme de déploiement pyrotechnique. » Le drapeau de 12 grammes – décrit comme une « petite version » – a été déployé plutôt que planté.
L’atterrisseur de la sonde était chargé de dérouler la toile pendant que l’ascendeur s’envolait dans l’espace. Des images ont été diffusées par l’Administration spatiale nationale chinoise, ainsi que des preuves photographiques du drapeau.
Il est créé à partir d’un matériau fin mais super durable qui a pris plus d’un an à trouver, selon Space.com et CCTV (China Central Television). Une démarche judicieuse, semble-t-il. Selon BBC News, les précédentes manifestations de fierté nationale ont probablement été la proie des éléments. Les 5 drapeaux encore debout, issus de diverses visites de la NASA, « ont probablement été blanchis par l’éblouissement du Soleil ».
Comme le mentionne BBC News, l’astronaute de la NASA Buzz Aldrin pense qu’un drapeau américain a disparu des premiers alunissages parce qu’il a « probablement été emporté par le vent lorsque le module a explosé ». Space.com fait référence aux responsables chinois, qui affirment que leur drapeau est « relativement plat » et « conçu pour être infroissable ».
L’atterrisseur reste derrière, mais qu’en est-il du décollage ? Le Global Times écrit que l’ascendeur a parcouru 15 km jusqu’à un orbiteur lunaire. Pour cette étape compliquée, il a croisé les doigts et peut-être même les orteils. Le Times cite Wang Ya’nan, rédacteur en chef d’Aerospace Knowledge, qui révèle qu’il n’y avait pas de commandes depuis le sol. La sonde était conduite « entièrement en manœuvres automatiques ».
Et les accrocs potentiels ne se sont pas arrêtés là. Le moindre retard aurait pu faire dérailler le reste de la mission. Si la sonde se retrouve sur une pente, des facteurs comme la trajectoire sont affectés.
Les 2 kilos de matière lunaire signalés ont été automatiquement transférés dans une capsule. Celle-ci sera de retour sur Terre « vers le milieu du mois » selon CBS News. Ils ajoutent : « L’atterrissage est prévu dans les prairies de la Mongolie intérieure. »
Avec ces découvertes, la Chine cherche à faire des progrès dans des domaines tels que les bases lunaires et un voyage prévu sur Mars.
Les relations entre la Chine et l’Amérique sont loin d’être heureuses pour le moment. Cependant, cela n’a pas empêché l’échange de mots chaleureux à la lumière de l’étape chinoise. Le Global Times écrit que le déploiement du drapeau est un rappel bienvenu de l’inspiration qu’a suscité la mission Apollo en 1969.
Pendant ce temps, le Dr Thomas Zurbuchen, de la Direction des missions scientifiques de la NASA, a tweeté positivement en recevant les nouvelles cosmiques. Zurbuchen a espéré que « tout le monde bénéficiera de pouvoir étudier cette précieuse cargaison qui pourrait faire avancer la communauté scientifique internationale ».
Bien sûr, sans vent, un drapeau ne va pas exactement battre dans la brise. Mais cela n’a pas empêché la République populaire de laisser sa marque, comme l’ont fait les Américains un demi-siècle auparavant.
Cela montre qu’en dépit des tensions qui s’accumulent sur Terre, le ciel reste un lieu où ces différences sont mises de côté et où des rêves de longue date peuvent se réaliser…
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Source : The Vintage News – Traduit par Anguille sous roche
