Un nouveau concept de propulseur de fusée pour emmener les humains sur Mars 10 fois plus vite
La prochaine étape pourrait être la construction d’un prototype solide.
Un physicien a mis au point un nouveau concept de propulseur de moteur de fusée qui pourrait emmener les gens sur Mars dix fois plus rapidement.
La physicienne en question, Fatima Ebrahimi, est l’inventrice du concept et fait partie du laboratoire de physique des plasmas (PPPL) de Princeton du ministère américain de l’énergie (DOE).
L’étude d’Ebrahimi a été publiée dans le Journal of Plasma Physics.
Un propulseur de moteur basé sur des éruptions solaires
L’une des principales différences entre le nouveau concept de propulseur d’Ebrahimi et d’autres concepts éprouvés dans l’espace est que le sien utilise des champs magnétiques pour propulser des particules de plasma hors de l’arrière de la fusée. Jusqu’à présent, ceux qui ont fait leurs preuves dans l’espace utilisent des champs électriques pour propulser le plasma.
Le plasma est l’un des quatre états fondamentaux de la matière, et il est constitué d’ions de gaz et d’électrons libres. Notre Soleil est une boule de plasma en combustion qui utilise une réaction de fusion, par exemple.
Les propulseurs à plasma actuels qui utilisent des champs électriques pour propulser ces particules ne fonctionnent qu’à faible vitesse. Cependant, le nouveau concept de propulseur à plasma d’Ebrahimi a permis de créer des gaz d’échappement à des vitesses de plusieurs centaines de kilomètres par seconde – soit dix fois plus vite que les propulseurs actuels.
Cela signifie que s’ils étaient utilisés, les astronautes pourraient atteindre les planètes extérieures beaucoup plus rapidement. Les propulseurs augmenteraient considérablement le début du voyage, réduisant au final la durée totale du voyage.
Mme Ebrahimi a souligné qu’il existe trois différences principales entre le concept de propulseur de fusée qu’elle propose et les propulseurs actuels. La première consiste à utiliser des champs magnétiques qui offrent une plus grande portée en termes de puissance de poussée. Deuxièmement, le nouveau concept crée un mouvement en éjectant des particules de plasma et du plasmoïde ; ce dernier ajoute une puissance supplémentaire au propulseur. Enfin, les champs magnétiques permettent au plasma à l’intérieur du propulseur de se composer d’atomes légers ou lourds. Cela permet aux scientifiques d’adapter la puissance de poussée à chaque mission.
« Ce travail a été inspiré par des travaux antérieurs sur la fusion et c’est la première fois que les plasmides et la reconnexion ont été proposés pour la propulsion spatiale », a déclaré Mme Ebrahimi. « La prochaine étape est la construction d’un prototype », a-t-elle poursuivi.
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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche
