La part de pizza à 1 $ disparaît rapidement de Manhattan

Tout comme lorsque Dollar Tree a été contraint de “casser la baraque” en augmentant les prix de certains produits au-delà de la barre symbolique d’un dollar, une autre “étape” a été franchie alors que les pressions inflationnistes font grimper les prix de tout, mais surtout ceux de la nourriture.

Le NY Times a rapporté mardi qu’un nombre croissant de vendeurs de parts de pizza au fromage à 1 dollar à Manhattan. Pour beaucoup, ce prix se maintient depuis deux décennies en raison de la nature férocement concurrentielle du marché de Manhattan, même si l’économie a depuis longtemps mis un terme aux parts à 1 dollar.

En raison de sa durabilité au fil des ans, la part à un dollar est devenue – pour certains – un symbole de la vie étrangement égalitaire des New-Yorkais, où les milliardaires, les sans-abri, les étudiants et les ouvriers du bâtiment sont tous logés à la même enseigne, et où presque tout le monde a parfois recours à une tranche bon marché sur le pouce.

Le propriétaire de la chaîne 2 Bros’, Mohammad Abdul, hésiterait à augmenter les prix pour la première fois depuis son ouverture en 2001. Pour ceux qui ne connaissent pas 2 Bros’, il s’agit du plus grand acteur du marché des parts à 1 dollar, et ses magasins sont visibles dans tout l’arrondissement. Il est intéressant de noter que la culture des parts à un dollar de la ville a vraiment “décollé” après la crise financière de 2008.

La situation des établissements à un dollar est d’autant plus compliquée que les entreprises liées à la pizza ont connu un énorme succès pendant la pandémie. Mais la situation de l’inflation a créé des problèmes chez les vendeurs de produits à bas prix, dont certains ont fermé boutique.

Comme nous l’avons signalé, le rythme de l’inflation n’a jamais été aussi rapide depuis des décennies en novembre, le chiffre principal de l’IPC dépassant les 6 %. Et les prix des restaurants dans la région de New York ont connu le mois dernier la hausse la plus rapide depuis 1987.

Le NYT poursuit en expliquant que les pressions inflationnistes ont frappé de plein fouet les vendeurs de pizza. Une grave sécheresse dans certaines régions des États-Unis et du Canada a décimé les cultures de blé, faisant grimper les prix de la farine. Et la pénurie de travailleurs dans les usines de transformation de la viande a entraîné une hausse des prix du pepperoni. Les propriétaires de pizzeria qui achètent des tomates en conserve d’Italie ou des flocons de piment rouge d’Inde doivent également faire face à des frais de transport plus élevés, souvent répercutés par les grossistes.

L’augmentation de la demande de matériaux d’emballage, à laquelle s’ajoute une baisse de la production due au gel hivernal survenu au Texas au début de l’année, a également entraîné une hausse des prix des matériaux d’emballage, des serviettes de table, des assiettes en carton et des couverts en plastique.

Un gel hivernal au Texas au début de l’année a réduit la production de résine, un ingrédient de base des pailles en plastique et des matériaux d’emballage comme les pellicules rétractables. Et dans ce qui est peut-être la plus grande pénurie de toutes pour les pizzerias, le recours à la livraison de nourriture pendant la pandémie a entraîné une hausse de la demande et des prix des boîtes à pizza, des assiettes en papier et des récipients à emporter.

Un point de soulagement est que les prix du fromage fondu, qui représente généralement le coût alimentaire le plus important pour toute pizzeria, ont en fait baissé. Les prix moyens du fromage en bloc sont en baisse par rapport aux pics inhabituellement élevés de l’année dernière. Pendant des années, les prix du fromage ont été soutenus par des subventions gouvernementales destinées à aider les producteurs laitiers. Mais le ministère de l’agriculture prévoit déjà que les prix vont augmenter l’année prochaine.

En raison de la stabilité des prix du fromage, 2 Bros continue de demander 1 dollar pour une tranche de fromage dans six de ses neuf magasins. Mais les magasins plus récents ont augmenté les prix à 1,50 $.

Jusqu’à présent, ces commerces ont survécu à la pandémie en grande partie grâce aux loyers réduits des propriétaires.

Les loyers des propriétés résidentielles sont déjà remontés en flèche cette année. Les loyers commerciaux (comme ceux dont ont besoin les entreprises à 1 dollar) ont été les plus durement touchés.

Combien de temps encore avant que ces pressions ne fassent disparaître la part d’un dollar ?

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Source : Zero Hedge – Traduit par Anguille sous roche