Zuckerberg explique au personnel de Facebook qu’ils seront désormais connus sous le nom de « metamates »


Et annonce de nouvelles valeurs pour l’entreprise.

Mark Zuckerberg et l’équipe dirigeante de Facebook continuent d’apporter des modifications à la culture de l’entreprise depuis le changement de nom en Meta au mois d’octobre dernier. Ainsi, Zuckerberg a expliqué au personnel de Meta mardi qu’ils s’appellent désormais “metamates”, avant d’ajouter que la société modifiait son ensemble de valeurs pour refléter sa croissance et sa nouvelle orientation vers le métavers. La mise à jour a changé : “aller vite” en “aller vite ensemble”, “être audacieux” en “construire des choses géniales”. Elle a également ajouté “se concentrer sur l’impact à long terme” à la liste des valeurs.

Les annonces ci-dessous ont été faites initialement lors d’une réunion de tout le personnel de Meta mardi. Au cours de la réunion, le PDG Mark Zuckerberg a expliqué ce que travailler pour Meta voulait dire, et c’était aussi l’occasion pour lui d’introduire de nouvelles valeurs pour l’entreprise. « Nous avons écrit nos valeurs d’entreprise actuelles en 2007. Elles ont été remarquablement durables, mais beaucoup de choses ont changé pendant cette période. Nous sommes désormais une entreprise distribuée. Nous avons une communauté mondiale et un impact de grande envergure », a écrit Zuckerberg dans un message qu’il a posté sur Facebook après la réunion.

« Et nous sommes maintenant une entreprise métavers, qui construit l’avenir de la connexion sociale », a ajouté le PDG. En effet, Zuckerberg a rebaptisé en octobre dernier Facebook (l’entreprise) en Meta, créant ainsi une société mère pour Facebook (le réseau social), WhatsApp et Instagram – trois des plus grandes applications de médias sociaux au monde. Divers changements sont intervenus ces derniers mois comme ceux qui ont été annoncés mardi. Maintenant, dans le but de créer une nouvelle identité unifiée, pour tous les employés de Meta, Zuckerberg a déclaré mardi que les membres du personnel porteront à l’avenir le nom de “metamates”.

Le principal dirigeant de Meta a expliqué aux employés de l’entreprise que la directive de Meta, qui consistait à “aller vite”, est désormais étendue à “aller vite ensemble”, que l’expression “être audacieux” devient “construire des choses géniales” et que l’énoncé des valeurs comprend maintenant “se concentrer sur l’impact à long terme”. La valeur d’entreprise de Facebook, “être ouvert”, est désormais “vivre dans le futur”, tandis qu’“être direct et respecter ses collègues” a été modifié en “être ouvert”. Plus loin, Zuckerberg a ajouté qu’une autre directive stipule que le personnel de Meta devrait éviter de “se faire plaisir à mort”. Mais ce n’est pas tout.

Le PDG va plus loin en expliquant au personnel que l’ordre de priorité lorsqu’on se considère soi-même, par rapport aux collègues et à l’entreprise, devrait être “Meta, metamates, moi”. Zuckerberg a déclaré : « J’ai toujours pensé que pour que les valeurs soient utiles, elles doivent être des idées avec lesquelles les bonnes entreprises peuvent raisonnablement ne pas être d’accord ou mettre l’accent différemment. En travaillant chez Meta, nous nous engageons à appliquer ces valeurs à notre travail quotidien. Je pense que ces valeurs capturent la manière dont nous devons agir en tant qu’entreprise pour donner vie à notre vision. »

Il a expliqué que ce slogan se rapporte au “sens de la responsabilité que chaque employé de Meta doit observer pour la réussite collective et envers les autres en tant que coéquipier”. En outre, Andrew Bosworth, qui devrait bientôt être promu de son rôle actuel de vice-président de la réalité augmentée (RA) et virtuelle (RV) chez Meta à celui de directeur technique, a affirmé sur Twitter que le nom “metamates” était en réalité une invention originale du célèbre physicien, auteur et spécialiste des sciences cognitives Douglas Hofstadter, qu’un employé avait “contacté à distance” pour trouver des idées. Le nom semble vouloir dire “constructeur de métavers”.

Bosworth a ajouté que l’idée était basée sur l’adage de la marine “Navire, compagnons de bord, moi”, qui ne semble pas du tout sexuel. Ensuite, sur sa page Facebook, Zuckerberg a invité le personnel à adopter les nouvelles valeurs afin de prendre un “nouveau départ”. « En fin de compte, les valeurs ne sont pas ce que vous écrivez sur un site Web, mais ce pour quoi nous nous tenons mutuellement responsables chaque jour. Je vous encourage à réfléchir à ces valeurs et à ce qu’elles signifient pour vous, alors que nous commençons à travailler sur le prochain chapitre de notre entreprise », a écrit le PDG.

Alors pourquoi Zuckerberg et les siens apportent-ils des changements importants dans l’entreprise depuis ces 4 derniers mois ? En effet, le changement de marque de Facebook en Meta et le passage de produits tels que le réseau social éponyme à un nouveau “métavers” tridimensionnel ont suscité des accusations selon lesquelles l’entreprise tente d’enterrer son histoire peu flatteuse avec des mots à la mode. De même, l’entreprise de médias sociaux chercherait à s’éloigner d’une culture particulièrement ouverte. Selon des sources connaissant le sujet, il s’agit d’une démarche visant à éviter les fuites et les dommages répétés.

Meta emploie un peu plus de 71 000 personnes, toutes connectées à un système de discussion interne de type “Facebook” appelé Workplace, qui accueille des débats approfondis sur tous les sujets, de “Black Lives Matter” aux élections, ainsi que des recherches internes sur l’impact de la société. Cela fait partie de la culture ouverte, autrefois prisée par l’entreprise. Mais ces dernières années, ces informations ont franchi le pare-feu de Meta. Par exemple, en 20221, Frances Haugen, une ancienne employée devenue dénonciatrice, a publié des milliers de documents internes qui avaient été postés sur Workplace.

Ces documents ont révélé des recherches sur les méfaits sociaux causés par les médias sociaux comme Instagram et Facebook. Selon les sources, cela aurait incité la société à fermer certains groupes au sein de Workplace -ces groupes étaient ouverts à un grand nombre de personnes – et à demander aux équipes de communication de dire aux employés qui publient des commentaires critiques sur Facebook et ses activités qu’ils sont irrespectueux. Il faut noter que Facebook a été confronté à des années de controverse, principalement liée au partage des données et à l’impact sur la santé mentale de ses utilisateurs, ainsi qu’à la politique des pays.

Le changement de nom de Meta viserait donc en partie à s’éloigner de la marque de médias sociaux pour devenir une nouvelle entreprise “métavers”, qui vend également du matériel comme l’Oculus Rift. Cela est également intervenu peu de temps après une série de rapports de dénonciateurs qui ont révélé l’ampleur des dommages causés à la société par Facebook (l’ancienne entreprise) et ses filiales. Selon ces rapports, ces médias sociaux affectent l’image corporelle des jeunes femmes et permettent la diffusion de fausses informations sur tous les sujets, des vaccins à la politique. De plus, l’entreprise doit encore faire face à des batailles juridiques.

Il y a notamment une action en justice de l’État du Texas concernant l’utilisation de la reconnaissance faciale par Facebook. De plus, le procureur général du Texas, Ken Paxton, qui a intenté une action en justice devant le tribunal de district de l’État à Marshall, estime que la capture par la société de la géométrie faciale sur les photographies téléchargées par les utilisateurs entre 2010 et 2021 a entraîné “des dizaines de millions de violations” de la loi texane. Au début du mois, Facebook a reçu l’ordre de retirer du contenu diffamatoire à l’encontre d’un homme politique après avoir perdu une bataille juridique.

Le tribunal a condamné le géant des médias sociaux à payer 4 000 euros de dommages et intérêts et il a également été tenu d’afficher sur sa page d’accueil autrichienne une bannière annonçant la décision. Cette semaine, il a été annoncé que Meta avait réglé un recours collectif vieux de dix ans concernant l’utilisation de cookies en 2010 et 2011 qui permettaient de suivre les personnes même lorsqu’elles étaient déconnectées. Dans le cadre du règlement proposé, qui doit encore être approuvé par un juge, Meta a accepté de supprimer toutes les données qu’elle a “indûment collectées” au cours de cette période.

La société, qui a affiché des bénéfices de 39,37 milliards de dollars en 2021, versera également 90 millions de dollars aux utilisateurs qui ont déposé une plainte, après déduction des frais d’avocat. « Parvenir à un accord dans cette affaire, qui remonte à plus de dix ans, est dans le meilleur intérêt de notre communauté et de nos actionnaires, et nous sommes heureux de pouvoir dépasser ce problème », a déclaré Drew Pusateri, porte-parole de Meta, dans un communiqué mardi.

Lire aussi : Un PDG né en Russie soviétique affirme que le Métaverse est comme la propagande communiste

Sources : DeveloppezMark Zuckerberg


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