Le Sénat rejette le plan du gouvernement sur le déconfinement en France


Avec 89 voix contre 81, et 174 abstentions, le Sénat n’a pas validé ce lundi 4 mai le plan national de déconfinement élaboré par le gouvernement d’Édouard Philippe.

Le Sénat, à majorité de droite, n’a pas validé lundi 4 mai la « stratégie nationale de déconfinement » à 89 voix contre 81 et 174 abstentions, avec une abstention « massive » des élus LR et un vote contre des groupes socialiste et communiste, informe l’AFP.

Présenté par le Premier ministre, ce plan avait été approuvé par l’Assemblée nationale mardi dernier par 368 voix contre 100, et 103 abstentions. Ces deux votes, en application de l’article 50-1 de la Constitution, ont surtout une valeur symbolique et pas d’impact sur le lancement du déconfinement prévu à partir du 11 mai.

Le plan en question prévoit une réouverture des commerces et une reprise progressive de l’activité économique, ainsi que la réouverture des écoles à partir du 11 mai.

Allocution d’Édouard Philippe

Avant le vote, le chef du gouvernement a insisté devant les sénateurs sur le « coût social et économique » du confinement qui « déchire notre tissu social » et « aggrave les difficultés que rencontrent certaines familles, certains secteurs, certains territoires ».

Édouard Philippe a également qualifié la fermeture des écoles de « catastrophe pour les plus vulnérables des enfants et des adolescents », le décrochage scolaire étant selon lui « probablement une bombe à retardement », alors que certains élus locaux contestent la réouverture des écoles le 11 mai.

Durant ses 50 minutes d’allocution, le Premier ministre a martelé que les « clés du déconfinement se trouvent sur le terrain, entre les mains des acteurs locaux », renouvelant ainsi sa promesse de différenciation.

Il a souligné souhaiter conserver « l’équilibre » actuel de la loi sur la responsabilité des maires, malgré leurs inquiétudes quant aux décisions à prendre pour le déconfinement.

Le Premier ministre a par ailleurs annoncé une aide de 200 euros versée en juin à 800.000 jeunes de moins de 25 ans « précaires ou modestes », dont les « étudiants ayant perdu leur travail ou leur stage » et les « étudiants ultramarins isolés qui n’ont pas pu rentrer chez eux ».

Cette aide s’ajoute à celle de 150 euros (plus 100 euros par enfant) qui sera versée le 15 mai « à quatre millions de familles pauvres et modestes » touchant le revenu de solidarité active et l’allocation de solidarité spécifique. « Et les ménages bénéficiaires des allocations logement recevront 100 euros par enfant », a rappelé M.Philippe.

Interpellé sur la disponibilité des tests, alors que l’exécutif compte en effectuer jusqu’à 700.000 par semaine à partir du 11 mai, le chef du gouvernement a dit plutôt craindre le manque de « bras » pour les analyser et remonter les « chaînes de contamination », visant notamment le déploiement des « brigades sanitaires » (environ trois à 4.000 personnes).

Enfin, Édouard Philippe a annoncé que le gouvernement était « prêt à étudier » la reprise des offices religieux le 29 mai au lieu de la date du 2 juin précédemment établie.

Lire aussi : Coronavirus, bobards gouvernementaux et « fact checking »

Source : Sputnik


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1 réponse

  1. Max Planc dit :

    Et c’est à ce moment là que l’on se demande à quoi sert le sénat puisqu’il a juste un avis consultatif et que son vote n’a aucune influence sur les décisions prises par le gouvernement.
    Que d’argent gaspiller dans ces emplois (fictifs) et cette mascarade institutionnelle.

    Max

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