Le projet Liberty est un projet d’Internet décentralisé financé par le milliardaire Frank McCourt
À utiliser pour les médias sociaux et autres applications décentralisées.
Frank McCourt, milliardaire de l’immobilier, finance un projet de réseau social décentralisé. La décentralisation des réseaux sociaux a été présentée comme une solution aux pouvoirs monopolistiques des grandes entreprises technologiques.
“Si vous regardez la façon dont l’Internet s’est développé avec le Web 2.0, vous avez ces structures de données massives qui sont construites par nous tous derrière des enceintes propriétaires : l’index de recherche global de Google, l’index de produits global d’Amazon, le graphe social global de Facebook”, a déclaré McCourt, selon Fast Company. “L’idée est que ces grandes structures de données créées par le public ne devraient appartenir à personne ; elles devraient être publiques.”
La solution, selon McCourt, consiste à construire une “architecture civique” en utilisant la technologie blockchain, qu’il a décrite comme un “cadeau à l’humanité.” La blockchain, technologie à l’origine du bitcoin et d’autres crypto-actifs, décentralise les données en les stockant sur un vaste réseau d’ordinateurs.
La première étape du plan de McCourt est le protocole de réseau social décentralisé (DSNP) que les développeurs utiliseraient pour créer des services et des applications de médias sociaux. Les utilisateurs auraient la possibilité de partager leurs données avec le développeur, mais aussi de supprimer ces autorisations à tout moment.
M. McCourt explique : “Nous essayons de fournir un point focal central pour cette nouvelle génération du web qui est publique, qui est une infrastructure civique fragmentée.”
La prochaine étape du plan appelé Project Liberty consisterait à développer un cadre éthique pour la modération du contenu. Il a donné le coup d’envoi de ce projet en rassemblant et en finançant une “organisation de gouvernance” appelée l’Institut McCourt. Il a fait don de 75 millions de dollars à cette organisation et a versé 100 millions de dollars supplémentaires pour la création de la McCourt School of Public Policy à Georgetown.
La dernière partie du Projet Liberté sera le “mouvement”. L’étape du mouvement consistera à convaincre les gens d’abandonner la plateforme sociale déjà établie pour des plateformes décentralisées.
Expliquant son plan en trois parties, M. McCourt a déclaré : “Une solution technologique sans mouvement et sans migration de masse, je ne pense pas que cela va changer la donne – les opérateurs historiques sont tout simplement trop grands et trop puissants”, me dit-il. “Et sans les valeurs ancrées dans les questions éthiques…. . . Je pense que nous courons le risque de répéter les erreurs du passé”.
Selon Fast Company, il y aura également “une conférence annuelle à New York appelée ‘Unfinished’, où les diverses organisations et partenaires de McCourt – y compris l’Aspen Institute et la Ford Foundation – se réunissent pour parler de tous les aspects du projet Liberty. Cinquante à soixante développeurs parleront des premiers projets qui seront construits à l’aide du DSNP.”
Le premier événement annuel a débuté aujourd’hui.
“Project Liberty est une campagne avec une idée pour résoudre ce problème qui ne repose pas sur le contrôle et l’étouffement de l’innovation”, dit-il.
“Nous pensons que la technologie est une grande partie du problème, mais nous croyons totalement que la technologie doit faire partie de la solution.”
Le milliardaire a expliqué pourquoi il a baptisé ce projet “Project Liberty”.
“Nous utilisons l’exemple de la fondation de ce pays ; ce pays a été fondé par des gens qui ont migré d’un autre pays”, dit McCourt. “Ils n’aimaient pas la façon dont les choses se passaient [en Angleterre]. C’était une monarchie, c’était un système féodal, et ils sont littéralement montés sur des bateaux et ont migré.
Nous parlons d’une migration d’un autre système féodal vers une nouvelle communauté qui peut être construite avec des valeurs démocratiques, pas de ce genre de processus étrange où les données des gens leur sont littéralement volées et utilisées d’une manière qui n’est vraiment, vraiment pas constructive pour la société.”
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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche
