Covid-19 : Les anticorps post-infection confèrent une immunité de 18 à 24 mois


D’après une étude publiée dans la revue scientifique Nature, nos anticorps nous protègent contre une réinfection au Covid-19 durant une période allant d’un an et demi à deux ans.

Après une infection au Covid-19, nos anticorps nous protègent contre une réinfection durant une période allant d’un an et demi à deux ans. De plus, ces anticorps aident à se prémunir des formes graves de la maladie durant plusieurs années. Ce sont les conclusions d’une étude britannique publiée le 29 octobre dernier dans la revue scientifique Nature.

Alors que la situation sanitaire se dégrade en France avec un taux d’incidence en hausse de 44% et “ressemble clairement au début d’une cinquième vague” d’après le ministre de la Santé, Olivier Véran, les chercheurs aspirent à “éclairer la planification des stratégies de rappel de vaccination”. Une question au cœur de l’actualité alors qu’Emmanuel Macron a annoncé mardi l’obligation pour les personnes de plus de 65 ans de recevoir une dose de rappel de vaccin contre le coronavirus afin de conserver leur pass sanitaire.

Moins de symptômes, moins d’anticorps

Pour obtenir ces résultats, les chercheurs de l’université d’Oxford se sont basés sur les données médicales de 7256 Britanniques ayant obtenu un test PCR positif au Covid-19 entre le 26 avril 2020 et le 14 juin 2021. Ils ont utilisé l’enquête sur les infections COVID-19 (CIS) de l’Office for National Statistics (ONS), représentative de la population générale du Royaume-Uni.

Ils montrent que dans les mois qui suivent l’infection, les anticorps anti-spike (une protéine qui permet au Covid-19 de pénétrer les cellules humaines) sont associés à une forte protection. Cependant, 5 à 22% des personnes ne produisent pas ces anticorps après l’infection, une absence de séroconversion d’autant plus fréquente quand l’infection est bénigne voire asymptomatique.

Les personnes âgées plus souvent “non-répondantes”

Les chercheurs ont classé les personnes infectées en trois catégories : ceux qui ont créé des anticorps anti-spike (64,5%), ceux dont l’infection a été repérée tardivement car ils avaient déjà produit ces anticorps au moment du test (11,5%) et ceux considérés comme “non-répondants” (24%), c’est à dire qui n’ont produit que très peu d’anticorps anti-spike. Les premiers, majoritaires, ont déclarés plus de symptômes que les autres, précise l’étude.

Les personnes âgées et celles souffrant de problèmes de santé de longue durée sont plus présentes au sein de la dernière catégorie, celle des “non-répondants”. Les chercheurs concluent aussi que les anticorps des femmes les protègent en moyenne plus longtemps que ceux des hommes.

La durée de protection change en fonction des variants

Les chercheurs constatent surtout qu’une protection de 50% contre l’infection peut durer d’un an et demi à deux ans et qu’une protection contre les formes graves du Covid-19 peut durer plusieurs années.

“Cependant, étant donné que les variants peuvent nécessiter des niveaux d’anticorps plus élevés pour le même niveau de neutralisation, la durée de protection peut être considérablement réduite”, préviennent les auteurs.

Les conclusions de l’étude représentent un nouveau pas vers la compréhension de notre système immunitaire face au Covid-19 et la mise en place de mesures de prévention et de guérison adaptées. Jeudi, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué dans un communiqué avoir approuvé l’utilisation de deux traitements du coronavirus par anticorps : le Ronapreve et le regdanvimab.

Lire aussi : Les CDC admettent enfin que l’immunité naturelle est « de loin supérieure » à l’immunité par injection seule

Source : BFMTV


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