L’ancien « banquier de l’année » suisse condamné à quatre ans de prison pour avoir détourné des fonds de sa société


Un banquier suisse autrefois surnommé “banquier de l’année” est sur le point de purger une peine de quatre ans de prison pour avoir détourné des millions de dollars des dépenses de sa société.

Selon le SCMP, l’ancien directeur général de Raiffeisen Suisse, Pierin Vincenz, a été condamné la semaine dernière à l’issue d’un procès pour fraude qui a révélé qu’il avait dépensé sans compter l’argent de sa société.

Selon le SCMP, il s’agit de “l’un des procès les plus médiatisés de Suisse en matière de criminalité d’entreprise depuis des décennies”.

Vincenz a également été acquitté de plusieurs autres chefs d’accusation, a été condamné à une amende de 840 000 francs suisses et à 1,6 million de francs de dommages et intérêts. Il a été reconnu coupable d’avoir utilisé des dépenses professionnelles à des fins privées.

L’avocat de Vincenz atteste de son innocence et a déclaré qu’ils feraient appel du verdict.

Au cours du procès, Vincenz a expliqué qu’une note de frais de 200 000 francs, principalement pour des clubs de strip-tease, était “largement liée aux affaires”. Il a également défendu un dîner de 700 francs avec une femme rencontrée sur Tinder, affirmant qu’il envisageait de la recruter pour un emploi dans l’immobilier.

Mais le juge n’était pas du même avis, déclarant : “[Sa] conception, selon laquelle pratiquement toutes les dépenses d’un homme d’affaires relèvent des dépenses d’entreprise jetables pour autant qu’il existe un lien lointain avec l’activité professionnelle, est clairement allée trop loin.”

Le juge poursuit : “L’entretien relationnel qu’il effectuait dans les cabarets, les clubs de strip-tease et les bars contact n’était plus dans l’intérêt premier de Raiffeisen.”

Vincenz a également été condamné à verser à Raiffeisen plus de 260 000 francs suisses et à une autre entreprise 1,3 million de francs pour “les dommages subis par une autre entreprise sur une transaction d’entreprise”.

Est-ce une façon agréable de dire que les chèques qu’il a émis au club de strip-tease n’ont jamais été encaissés ?

Lire aussi : Un ancien banquier de Goldman Sachs condamné pour blanchiment d’argent et corruption

Source : Zero Hedge – Traduit par Anguille sous roche


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