Les libéraux de Trudeau ont envisagé d’envoyer l’armée pour réprimer le Convoi de la liberté


Le projet d’envoyer l’armée n’a jamais dépassé le stade de la planification, mais beaucoup se sont demandé pourquoi une telle action était envisagée.

Des documents publiés par la Commission d’urgence sur l’ordre public ont révélé qu’un certain nombre de responsables du gouvernement canadien avaient discuté de la possibilité d’envoyer l’armée pour réprimer les manifestations du Freedom Convoy qui ont envahi Ottawa et d’autres régions du pays au début de l’année.

Le projet d’envoyer l’armée n’a jamais dépassé le stade de la planification, mais beaucoup se sont demandé pourquoi une telle action avait été envisagée.

Selon la Presse canadienne, le sous-ministre de la Défense nationale, Bill Matthews, a admis, lors d’une entrevue accordée en août à des avocats chargés des enquêtes publiques, qu’il avait alerté les militaires au sujet d’une intervention potentielle à Ottawa.

Il a par la suite expliqué que le projet était mort en partie à cause de la crainte de répéter les erreurs commises lors de la crise d’Oka en 1990, où l’armée avait été envoyée pour disperser une manifestation dirigée par des Autochtones au Québec. Cette action a été largement critiquée par les Canadiens et a contribué à la création de la Déclaration des droits des peuples autochtones des Nations Unies.

L’envoi de l’armée pour mettre fin à ce qui avait été en grande partie une manifestation pacifique à Ottawa aurait probablement suscité le même mépris à l’égard du gouvernement.

Mme Matthews et la sous-ministre déléguée Stefanie Beck ont également révélé que les Forces armées canadiennes envisageaient d’envoyer par avion des agents chargés de l’application de la loi sur les sites de protestation dans tout le pays pour compenser le fait que leurs dépanneuses étaient trop grosses et trop vieilles pour être utiles à Ottawa, où les véhicules occupaient le centre-ville.

Comme le rapporte la Presse canadienne, alors que la grande majorité de ceux qui ont demandé une intervention étaient des libéraux, des messages texte entre l’ancien premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, et le ministre de la Justice, David Lametti, montrent que le chef de l’UCP discutait également d’une éventuelle action militaire.

M. Lametti a récemment fait l’objet de critiques après qu’un autre échange de messages texte l’ait montré en train de plaisanter avec le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino sur l’envoi de chars d’assaut pour disperser les manifestants à Ottawa.

L’échange a eu lieu le 2 février, douze jours avant que la Loi sur les urgences ne soit invoquée de façon controversée.

Lire asusi : La Police d’Ottawa a fourni la liste des collecteurs de fonds du Convoi de la liberté à la banque fédérale

Source : The Post Millennial – Traduit par Anguille sous roche


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