Rouler en Porsche et acheter Aldi : la nouvelle tendance chez les riches


Aux Etats-Unis, les 1% des consommateurs les plus riches se tournent de plus en plus vers les enseignes low cost comme Aldi. Mais pourquoi ?

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  • La fréquentation des magasins discount par les personnes gagnant plus de 100 000 dollars aux États-Unis a augmenté de 4 % par rapport à la fin de 2022
  • Les consommateurs fortunés cherchent de plus en plus à optimiser leur argent plutôt qu’à montrer leur richesse
  • Les enseignes à bas coût, comme Aldi et Dollar General, jouent la carte du « cool » grâce aux réseaux sociaux, attirant ainsi une clientèle aisée et plus jeune

Et si les magasins discount étaient finalement « cool » ? Aux Etats-Unis, les enseignes low cost ont conquis le cœur de consommateurs inattendus : les riches. Selon le Wall Street Journal, les consommateurs fortunés aux États-Unis sont de plus en plus nombreux à fréquenter les magasins discount à la recherche de bonnes affaires. L’inflation aurait poussé les personnes à revenus annuels à 6 chiffres à se tourner vers des enseignes low cost comme Aldi ou Dollar General explique le WSJ.

« Une carotte est une carotte »

La plateforme InMarket a constaté une augmentation de 4 % de la fréquentation des magasins discount par les personnes gagnant plus de 100 000 dollars par rapport à la fin de 2022. Une tendance confirmée par un sondage de Morning Consult qui a révélé que les ménages à revenus à six chiffres sont 15 % plus susceptibles de dire qu’ils achèteraient dans des magasins à un dollar qu’ils ne l’étaient en juin dernier, passant de 39 % à 45 %. Ce changement de comportement marque une évolution significative dans la perception des enseignes à bas coût, auparavant déconsidérées par les plus riches.

Michael Liersch, consultant auprès de personnes fortunées pour la société Wells Fargo, explique cette tendance par une volonté de « tirer le meilleur parti de leur argent et de ne pas se faire arnaquer » plutôt que de faire étalage de leur richesse. Une tendance qui se manifeste principalement au niveau des produits de première nécessité.

Comme l’explique au journal Morgan Pierce (qui gagne environ 200 000 $ par an au siège social de McDonald’s à Chicago) « une carotte est une carotte ». Une philosophophie que partage Bob Gillman, consultant RH. Lui a récemment avoué à ses amis qu’il fréquentait Aldi depuis des années, malgré ses revenus élevés.

Les enseignes low cost deviennent « cool »

Face à cette évolution des comportements d’achat, les enseignes low cost prennent des mesures pour attirer et fidéliser cette clientèle à revenu élevé. Par exemple, Aldi prévoit d’ouvrir 120 nouveaux magasins aux États-Unis en 2023, en particulier dans les quartiers les plus prospères. De son côté, Dollar General (géant du low cost aux Etats-Unis) a récemment attiré des clients à revenu élevé grâce à une section de produits frais désormais disponible dans près de 3 900 magasins.

Cette montée en popularité des enseignes à bas coût ne se limite pas au public à revenus élevés. Grâce aux réseaux sociaux, ces enseignes sont devenues « cool », en témoignent par exemple les vêtements floqués du logo Lidl très tendance dans les milieux branchés. Sur TikTok, le hashtag #aldi a accumulé plus de 4,5 milliards de vues. De nombreux influenceurs y présentent des « dupes », ou répliques moins chères, de produits de beauté trouvés chez Dollar Tree (autre enseigne low cost américaine).

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Source : Presse-citron


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