Une étude prédit qu’après 2030, chaque année, les étés atteindront des records de températures


Vous vous souvenez des mois chauds que nous avons eu récemment ? Eh bien, ce sera peut-être bientôt la norme aux États-Unis, au Canada, en Méditerranée et dans presque toute l’Asie. Au cours des deux prochaines décennies, il deviendra presque impossible de profiter des étés dans ces régions, selon une étude publiée en octobre dans la revue Earth’s Future.

En utilisant une analyse environnementale particulière de l’“empreinte digitale” appelée Wet bulb Globe Temperature, qui mesure “l’effet de la température et de l’humidité de l’environnement sur le confort thermique”, les chercheurs ont constaté que ces étés chauds sont susceptibles de se produire 70 fois plus à l’avenir qu’ils ne l’ont fait au cours des 40 dernières années.

Concrètement, cela signifie qu’environ 50% des étés des années 2030 seront plus chauds que les records atteints ces 40 dernières années. Ça ne s’arrête pas là. L’été à partir de 2050 sera plus chaud que tout ce que nous avons connu jusqu à présent ; et nous avons connu de fortes hausses récemment.

“Au cours des dix dernières années, les étés sont devenus nettement plus chauds”, a déclaré Francis Zwiers, co-auteur et directeur du Pacific Climate Impacts Consortium de l’université de Victoria au Canada, lors d’une entrevue accordée à Motherboard. En fait, a ajouté M. Zweirs, “les régions de Chine et d’Asie de l’Est connaissent déjà des étés records en température.”

En effet, rien qu’au cours de cet été, une canicule catastrophique appelée “Lucifer” a frappé l’Europe, causant des incendies de forêt dévastateurs au Portugal. Ensuite, la Californie a également connu son été le plus chaud de tous les temps, atteignant des températures à trois chiffres semblables à celles de février dernier en Oklahoma. On a prédit que l’année 2017 serait sans doute la plus chaude de tous les temps, ce qui en dit long compte tenu des températures records de 2016.

Un problème humain

La nouvelle étude contribue aux recherches antérieures qui établissent un lien clair entre le réchauffement récent des températures et l’utilisation de combustibles fossiles. Un rapport du gouvernement américain, qui n’ a pas encore été publié, a révélé que l’augmentation de la température moyenne mondiale depuis 1951 est influencée par l’activité humaine. Bref, les étés record ont été provoqués par ce qu’on appelle l’“influence anthropique” sur les conditions environnementales.

“Nous sommes certains que plus de 95% des émissions humaines de CO2 (dioxyde de carbone) et d’autres gaz à effet de serre en sont la cause principale”, a déclaré M. Zwiers. “Les preuves sont extrêmement solides.”

Commentant l’étude, Camilo Mora, écologiste de l’université d’Hawaï à Manoa, a confirmé les résultats auprès de Motherboard. “Cet article montre à quel point cette montée en flèche de la chaleur meurtrière est rapide”, a-t-il déclaré dans un mail. “Rien ne peut expliquer cette augmentation de la chaleur mortelle autre que l’influence anthropique du climat.”

Et l’humanité pourrait récolter ce qu’elle a semé. Le réchauffement du climat, bien que nocif pour l’environnement en général, ne causerait pas seulement un inconfort extrême pour les humains. Zwiers a dit à Motherboard que cela mènerait à plus d’alertes de chaleur dans les villes, ce qui les obligerait à recourir à des stratégies de refroidissement agressives la plupart des étés.

Les températures plus chaudes pourraient aussi perturber notre approvisionnement en électricité, les gens ayant recours plus souvent à des systèmes de refroidissement (ventilateurs électriques et climatiseurs) lorsqu’il fait chaud, ce qui entraînerait une demande d’énergie plus importante. Mais cela ne s’arrête pas là. Dans de nombreux endroits d’Asie, a ajouté M. Zwiers, la chaleur serait trop forte à supporter, ce qui rendrait le travail à l’extérieur dangereux.

Dans une étude distincte publiée en juin dans la revue Nature Climate Change, Mora et ses collègues soulignent qu’environ 30% de la population mondiale souffre déjà d’une chaleur potentiellement mortelle pendant 20 jours ou plus par an. Les chiffres n’augmenteraient que si les émissions de carbone ne diminuent pas considérablement. Il est possible que trois personnes sur quatre soient exposées chaque année à des vagues de chaleur mortelles d’ici 2100. Les températures pourraient devenir si mauvaises qu’on voudrait ardemment que les mots de House Stark – “L’hiver vient” – se produisent.

Ces études devraient ouvrir les yeux sur les réalités d’une planète qui se réchauffe, mais l’espoir n’est certainement pas perdu. Les efforts de lutte contre les émissions de CO2 d’origine humaine se poursuivent aux niveaux national et local, ainsi que dans le secteur des entreprises, dans un certain nombre de pays. Nous devrions encourager davantage à s’associer à ces travaux pour que les objectifs en matière d’émissions de carbone, tels que ceux fixés par l’accord de Paris sur le climat, soient atteints avant que les choses ne deviennent encore plus difficiles à gérer.

Source : Futurism


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2 réponses

  1. Franck dit :

    L’arnaque continue, le CO2 n’y est pour rien. Le soleil va nous refroidir.

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