La Chine affirme que les talibans sont plus « sobres et rationnels » qu’auparavant
Le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé que les talibans sont plus sobres et rationnels que la dernière fois.
Le ministère a également réitéré sa volonté de respecter la souveraineté nationale de l’Afghanistan et de maintenir des relations avec les insurgés islamistes…
RT rapporte : S’exprimant jeudi, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a noté que les dirigeants talibans ont exprimé leur désir de résoudre les problèmes de l’Afghanistan et apprécié leur engagement à construire un gouvernement islamique ouvert et inclusif.
La porte-parole a déclaré que la Chine respecterait pleinement la souveraineté nationale de l’Afghanistan, insistant sur le fait qu’elle tenait à maintenir ses relations avec les talibans ainsi qu’avec les autres factions présentes dans le pays.
Mme Hua a laissé entendre que les talibans étaient attachés à l’égalité pour tous et à l’élimination de la discrimination, ajoutant que la Chine encouragerait la mise en œuvre de cette attitude positive.
Les talibans sont aujourd’hui plus sobres et plus rationnels qu’ils ne l’étaient la dernière fois qu’ils étaient au pouvoir.
Elle a ajouté que Pékin espérait que les nouveaux dirigeants afghans pourraient unir tous les partis et groupes ethniques, tout en soulignant la nécessité d’un système permettant le dialogue et la consultation.
La Chine, qui partage une frontière de 75 kilomètres avec l’Afghanistan, a fréquemment réitéré sa volonté de travailler avec les talibans. Le mois dernier, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a même accueilli le cofondateur du groupe, le mollah Abdul Ghani Baradar, à Pékin.
Lors de cette rencontre, Wang Yi a insisté auprès de Baradar, dont on pense qu’il sera le prochain dirigeant officiel du pays, pour que les Talibans coupent les liens avec le Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM), un groupe d’insurgés ouïgours déterminé à obtenir l’indépendance vis-à-vis de la Chine.
Depuis les années 1990, les autorités chinoises accusent les talibans de soutenir les militants ouïgours qui ont préparé et mené des milliers d’attaques en Chine.
La dernière période de pouvoir des talibans, de 1996 à 2001, n’a pas été synonyme de gouvernance progressiste. Le groupe abritait des organisations terroristes telles qu’Al-Qaida et opprimait brutalement sa population féminine.
Les femmes étaient interdites de travail et d’études, et ne pouvaient pas quitter la maison sans être accompagnées d’un homme. Celles qui enfreignaient les règles étaient humiliées, flagellées en public et lapidées à mort.
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