“Qui a lu le rapport du GIEC ?” : on a rencontré le militant qui a plongé des députés dans l’embarras


“Qui a lu le rapport du GIEC ?” Avec cette question posée aux députés luxembourgeois, Brice Montagne, militant écologiste et “européen”, avait créé le buzz. D’où est venue cette initiative ? Pourquoi avoir interpellé la Chambre du Luxembourg ? Quelles ont été les conséquences de cette intervention ? 7sur7 l’a rencontré.

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Pourquoi avez-vous interpellé la Chambre du Luxembourg sur ce rapport du GIEC ?

La transition écologique, c’est de la science, des mathématiques, des données. Vouloir en tant qu’homme ou femme politique, résoudre le problème sans avoir lu l’énoncé du problème et sans avoir appris sa leçon, c’est un non-sens. Et ce que nous voulions démontrer, c’est que cette crise n’est pas gérée comme elle devrait l’être. Les responsables politiques ne prennent même pas le temps de lire les sources pour ensuite connaître celles-ci sur le bout des doigts.

D’où est venue l’initiative de cette intervention ?

Lors de la première marche pour le climat que j’ai co-organisé au Luxembourg en octobre dernier, j’ai rencontré Raquel Luna, une mexicaine, à l’initiative d’une pétition pour interdire le plastique au Luxembourg. Elle est d’abord passée par le site Change.org puis, grâce des connaissances, elle a fait une proposition législative, cela consiste à obtenir une pétition avec un nombre de signatures qui amène un débat à la Chambre.

On a donc lancé une seconde pétition avec la plateforme officielle du gouvernement, qui a recueilli un peu plus de 20.000 signatures, et nous nous sommes retrouvés devant la Chambre. Suite au débat, il y a eu des personnes qui se sont proposées, notamment Florence Gavelle, professeur d’anglais en France, pour fournir des traductions dans le maximum de langues du rapport du GIEC. C’est là qu’on a monté un groupe de traduction spécifique.

Quelles ont été les conséquences concrètes de l’intervention ?

La principale conséquence est que la possibilité a été donnée à des dizaines de milliers de personnes de lire ce rapport. Ensuite, on a réussi a fédérer des dizaines d’interlocuteurs pour traduire ce rapport et pour transmettre la connaissance. Le but, c’était aussi de montrer aux gens que puisque les politiques ne font pas leur travail, on va le faire plus rapidement et mieux qu’eux.

Dans combien de langue a-t-il été traduit ?

Il y a la traduction française qui est faite. D’autres sont en cours: luxembourgeoise, espagnole, portugaise et italienne. La prochaine étape, c’est d’inonder les responsables politiques avec ces traductions pour qu’ils n’aient plus d’excuse sur leur ignorance des sujets qu’ils abordent.

Si vous étiez responsable politique, que feriez-vous ?

La première décision, c’est de se fixer sur les ambitions du meilleur scénario établi par le GIEC, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Sur les 300 scénarios du GIEC, il y en a quatre où on arrive à rester sous les 1,5° dont un seul est vraiment réaliste.

La deuxième décision, c’est de fournir les financements nécessaires. Selon la Cour européenne, il faudrait 1.000 milliards d’euros par an pour financer la transition écologique et énergétique en Europe. Pour le moment, les ambitions actuelles ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux hormis quelques programmes comme ceux des verts ou du parti radical de gauche.

Et la troisième décision, c’est de revoir la politique commerciale européenne et la politique agricole commune (PAC).

Pensez-vous que les politiques ont conscience du problème climatique ?

Je pense que pour le moment, non. Ils n’en ont pas conscience. Ils ne changeront que par le rapport de force. Cela passera par des outils institutionnels mais également par la grève. Les élèves qui font grève l’ont très bien compris.

Croyez-vous au mouvement des jeunes ?

Absolument. Quand on a lancé l’idée de la grève pour le climat, on se comptait sur les doigts d’une main. On nous disait que nous étions cinglés. Quelques mois plus tard, on est une cinquantaine de pays, plus de 500 villes. L’agenda politique est totalement dicté par ce que l’on est en train de faire. Mais si on veut de vrais résultats, je pense qu’il faut absolument que les adultes rejoignent les adolescents dans la grève.

Lire aussi : Les êtres humains sont-ils comme dans la fable de la grenouille ?

Source : 7SUR7.be


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1 réponse

  1. Franck dit :

    Les scandaleuses erreurs du GIEC.
    1) Malgré les émissions qui ne cessent de croître, la teneur atmosphérique en CO2 n’augmente quasiment pas depuis 20 ans (elle est passée de 400 à 407 ppm). Le Giec “oublie” que le CO2 est absorbé par les océans (loi de Henry) et par la végétation qui s’en repait. Il n’y a donc aucune “urgence climatique” à cesser nos émissions de CO2.
    2) Les calculs de l’effet de serre excluent la chaleur apportée par le rayonnement solaire, considérée commme négligeable. En fait elle est de l’ordre de 0,5 à 1 W/m2 à comparer à l’effet de serre calculé par le GIEC de l’ordre de 2,5 W/m2. Ce n’est pas négligeable d’autant que la valeur du GIEC est surestimée (voir ci-après). Donc si les cycles solaires baissent d’activité et que le 1 W/m2 disparaît, ce qui va bientôt arriver avec les cycles 25 et 26, l’effet de serre sera insuffisant pour maintenir la température à la surface de la Terre, hypothèse que le GIEC refuse d’envisager…
    3) Le GIEC calcule l’effet de serre de façon surestimée. Le spectre d’absorption du CO2 dans l’infrarouge donne deux pics étroits, ce qui fait de lui un absorbeur de chaleur faible. Le problème est que dans les modèles on s’arrête là et le CO2 est présenté comme ayant une petite incidence en tant que GES. Or dans l’atmosphère le CO2 n’est pas seul, il est en particulier mélangé à la vapeur d’eau et , pas de chance, H2O a un spectre d’absortion qui présente des bandes d’absortion larges lesquelles recouvrent totalement (en fréquence et en intensité) celles du CO2 . De ce fait et compte tenu de la quantité bien plus élevée de vapeur, c’est l’eau qui absorbe la chaleur et la quantité restante absorbée par le CO2 est infime. C’est le phénomène dit de saturation qui fait que H2O récupère 90 % des infrarouges. Alors que le GIEC additionne scolairement tous les effets des gaz présents. Dès lors l’effet de serre est bien inférieur à 2,5 W/m2, et les extrapolations sont très exagérées.
    4) Pire encore, le GIEC ne recale pas ses modèles sur les valeurs expérimentales (recueillies par ballons et satellites). Tout scientifique sait qu’un modèle doit être validé par les points expérimentaux et que si un modèle s’en écarte, il doit être rejeté et les études afférentes faire l’objet, par précaution, d’un classement vertical direct. Et de fait les courbes du GIEC sont au-dessus des relevés expérimentaux et ascendantes alors que ces derniers sont quasiment horizontaux. Seul le GIEC s’entête dans cette démarche contraire à toutes les bonnes pratiques.
    5) Dernière erreur, les modèles du GIEC ne tiennent pas compte de l’accélération du cycle de l’eau avec l’augmentation de température qu’ils prévoient. L’épaississement des couches nuageuses aura pour contre-effet de renvoyer davantage de rayons cosmiques et solaires vers l’espace et donc de diminuer l’effet de serre, lequel devrait s’emballer si l’on en croit ses modèles. Hors dans le passé la Terre a eu beaucoup plus chaud et l’effet de serre ne s’est pas emballé.
    Et bien sûr le GIEC s’appuie sur ces modèles faux pour annoncer la fin du monde dans 80 ans. Hallucinant!

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