La Maison Blanche déclare une stratégie nationale de protection planétaire

Cette politique présente de nouvelles évaluations pour aider à prévenir la contamination terrestre d’autres mondes et vice versa.

La Maison Blanche a récemment publié sa stratégie de « Protection Planétaire ». Cette politique expose de nouvelles évaluations pour aider à prévenir la contamination terrestre d’autres mondes et vice versa.

Le plan consiste à rendre l’exploration spatiale plus durable

Appelé « Stratégie nationale pour la protection planétaire », ce plan a été élaboré par un groupe de travail interinstitutions dirigé par le Conseil national de l’espace et l’Office de la politique scientifique et technologique (OSTP).

La stratégie de la Maison Blanche décrit le travail qui doit être fait au cours de l’année prochaine, environ, pour mettre à jour les politiques de protection planétaire. Elle prend en considération à la fois les avancées scientifiques et les capacités privées croissantes en matière d’exploration spatiale.

La principale raison d’être de cette politique est qu’elle « fera progresser le rôle de la nation dans l’exploration durable de l’espace en protégeant de manière appropriée les autres corps planétaires et la Terre contre la contamination biologique potentiellement nocive résultant des activités d’exploration spatiale. La stratégie s’appuie sur les efforts de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) et d’autres parties prenantes du gouvernement fédéral pour développer un effort national plus cohérent qui équilibre la découverte scientifique, l’exploration humaine et l’activité commerciale dans l’espace ».

Le plan de la Maison Blanche met en œuvre diverses parties de la politique spatiale nationale, publiée le 9 décembre, qui invite l’OSTP, la NASA et d’autres agences à élaborer de nouvelles directives de protection planétaire « en collaboration avec des partenaires scientifiques, commerciaux et internationaux, pour la protection appropriée des corps planétaires et de la Terre contre une contamination biologique nocive ».

« Les missions actuelles et futures vers Mars et d’autres destinations nécessitent une stratégie pour soutenir un environnement terrestre et spatial sûr, durable et prévisible », a expliqué Scott Pace, secrétaire exécutif du Conseil national de l’espace, dans une déclaration.

« En établissant des objectifs pour la mise en œuvre des orientations de la politique spatiale nationale 2020 sur la protection de la planète, cette stratégie permet aux États-Unis de conserver leur leadership en matière de découverte scientifique, d’exploration humaine et d’activités spatiales du secteur privé », a-t-il ajouté.

La politique a trois grands objectifs principaux, qui sont :

• Créer une « évaluation des risques et des lignes directrices scientifiques » pour atténuer ce que l’on a appelé la « contamination directe », c’est-à-dire la contamination d’autres mondes par la vie terrestre. Cet objectif souligne également l’importance de la stratégie dans le processus d’examen des charges utiles du gouvernement pour les missions privées.
• Le second objectif vise à éviter la « contamination en amont », ou la contamination potentielle de la Terre par toute vie extraterrestre. Cette partie du plan garantit que les agences développent des cadres pour évaluer les risques des missions de retour d’échantillons et d’autres sources de contamination rétroactive, ainsi qu’un cadre d’approbation pour de telles missions et des procédures pour manipuler en toute sécurité les matériaux retournés d’au-delà de la Terre.
• Le troisième objectif est de chercher des moyens d’intégrer l’opinion du secteur privé sur les questions de protection planétaire, compte tenu des capacités croissantes des entreprises et de leur intérêt pour les missions de vol vers d’autres mondes, en particulier vers Mars. Le gouvernement devrait notamment établir des lignes directrices pour l’autorisation et la supervision permanente des missions du secteur privé vers des destinations ayant des implications en matière de protection planétaire.

Il s’agit plutôt d’une déclaration de mission

Il est important de noter que cette nouvelle stratégie ne définit pas de nouvelles politiques en soi, mais qu’elle décrit plutôt les travaux à effectuer sur les questions qui doivent encore être traitées en 2021.

« Il s’agit vraiment d’un plan de travail », a déclaré un fonctionnaire de l’administration, s’exprimant sur le contexte. « C’est une stratégie qui définit le travail qui va être fait au cours des neuf prochains mois à un an », a-t-il ajouté, selon SpaceNews.

Auparavant, l’élaboration de politiques de cette nature était exclusivement réservée à la NASA, qui s’est efforcée de mettre à jour ses propres plans sur la question. Par exemple, en juillet de cette année, la NASA a annoncé une série d’objectifs intermédiaires visant à reclasser la majeure partie de la Lune dans une catégorie inférieure sans besoin de protection planétaire.

« Nous sommes très satisfaits de ce que la NASA a fait, mais le problème est que les règles et les directives intérimaires de la NASA ne s’appliquent pas vraiment au secteur privé », a déclaré le même fonctionnaire de l’administration. À cet égard, la nouvelle stratégie suit une approche plus « légère » des règlements de protection planétaire pour le secteur privé.

« Nous essayons de trouver des moyens pour que les gens puissent aller de l’avant, mais en toute sécurité », ont-ils ajouté.

En outre, la nouvelle stratégie s’appuiera également sur les conseils d’autres parties intéressées, telles que les Centres de contrôle des maladies, l’Agence de protection de l’environnement et l’Administration fédérale de l’aviation, entre autres. Ce type de collaboration entre les organismes gouvernementaux, espère-t-on, rendra les futures stratégies sur le sujet plus cohérentes et plus solides.

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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche