Une météorite interstellaire serait récemment tombée sur Terre


Aux États-Unis, un astrophysicien controversé affirme avoir découvert la trace sur Terre de la première météorite interstellaire, c’est-à-dire provenant d’un autre système stellaire que le nôtre.

Cette météorite interstellaire est-elle une trouvaille unique ?

Rappelons tout d’abord que les météorites dont des objets solides d’origine extraterrestre ayant atteint la surface de la Terre sans avoir été détruits par leur traversée de l’atmosphère, ni par l’impact. Chaque année, des milliers de météorites de tailles diverses arrivent sur Terre et toutes proviennent de notre système solaire. Toutefois, un astrophysicien controversé de l’Université d’Harvard (États-Unis) affirme qu’une météorite interstellaire est tombée dans l’océan Pacifique, comme le révèle un article de BBC Future le 27 juin 2023.

Avi Loeb est habituellement connu pour ses déclarations à propos d’éventuelles civilisations extraterrestres intelligentes. Toutefois, lui et son équipe viennent de déclarer avoir découvert la trace de la première météorite interstellaire sur Terre. Évidemment, la découverte n’est pas encore réellement confirmée, mais si cela se révèle être le cas, il s’agira d’une trouvaille inédite. En effet, personne n’a jamais retrouvé de météorite provenant d’un autre système stellaire que le nôtre sur Terre.

Rappelons tout de même au passage que pour l’heure, ce que l’on peut observer au-delà de notre Système solaire provient d’observations faites d’une lumière ayant parcouru au moins 40 000 milliards de kilomètres. Il s’agit de la distance nous séparant du système stellaire d’Alpha du Centaure, le plus proche du nôtre.

Avil Loeb physicien théoricien travaillant dans les domaines de l’astrophysique et de la cosmologie. Crédits : Aviloeb / Wikimedia Commons

Vitesse et résistance matérielle très élevées

Le 9 janvier 2014, une météorite nommée « IM1 » explose au-dessus de l’océan Pacifique. Or, si environ 10 000 astronomes explorent le ciel à ce moment, surveiller entièrement la météorite est impossible. Ainsi, l’objet passe inaperçu, mais certains capteurs appartenant au gouvernement des États-Unis détectent tout de même sa trajectoire ainsi que sa vitesse. Les autres détails à propos de la météorite sont top secret, car ils pourraient révéler certaines capacités militaires du pays.

Avi Loeb s’intéresse rapidement à l’objet, notamment à sa vitesse extrêmement élevée, une preuve selon lui de son origine interstellaire. Il faut dire que certains spécialistes ont déjà émis l’hypothèse que les météorites provenant d’autres systèmes stellaires afficheraient une vitesse plus importante que la moyenne connue. De plus, l’objet aurait bénéficié d’une résistance matérielle plusieurs fois supérieure à celles des autres roches spatiales. Il faut dire que la météorite en question ne s’est pas décomposée lors de sa traversée de l’atmosphère.

Début juin 2023, à proximité de l’île de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’équipe d’Avi Loeb débute des recherches à l’aide d’un « crochet interstellaire », autrement dit un énorme aimant. Après avoir récolté des fragments au fond de l’eau, les chercheurs annoncent la découverte de sphérules cosmiques, à savoir des micrométéorites qui ont fondu lors de leur entrée dans l’atmosphère. Or, leur composition en fer, magnésium et titane est peu fréquente, mais très connue.

Toutefois, cela ne prouve pas qu’IM1 provienne d’un autre système stellaire ou encore que les sphérules cosmiques sont réellement issues d’IM1. L’analyse complète de ces sphères métalliques n’étant néanmoins pas encore terminée, Avi Loeb n’exclut pas qu’une civilisation extraterrestre soit à l’origine de leur « fabrication ».

Lire aussi : La météorite qui a frappé une maison du New Jersey pourrait provenir de la comète de Halley

Source : Sciencepost


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